Recherches sur les affections glaucomateuses / par le docteur Tavignot.

Date:
[1846]
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Credit: Recherches sur les affections glaucomateuses / par le docteur Tavignot. Source: Wellcome Collection.

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    été fort peu usités jusqu'ici dans le glaucome, cependant nous allons exa- miner la valeur de ceux qui ont été soit proposés, soit mis en usage. 1 Punclions. — Se fondant sur ce que le globe oculaire ofl'rait, à une certaine période de son développement, une dureté plus considérable in- diquant que les membranes oculaires sont distendues par une quantité plus grande d'humeur, on s'est demandé s'il n'y aurait pas avanlage à en évacuer une certaine portion à l'aide d'une ouverture faite à la sclérotique, avec un trocartfin ou une lancette. On rendrait ainsi à l'œil son degré normal de tension, et si la rétine était paralysée par la pression qu'elle subissait antérieurement, elle pourrait recouvrer ses fonctions. Cette opération ex- pose à vider complètement l'œil, et elle ne remédie à rien, car il est bien plus probable que la dureté de l'œil tient à une sorte d'atrophie des mem- branes, à une extensibilité moins grande de leur tissu, qu'elle ne dépend d'une hydrophthalmie véritable, puisque l'œil glaucomateux est plutôt di- minué de volume qu'augmenté. 2° Abaissement du cristallin. — On a pensé traiter l'affection glauco- raateuse en pratiquant l'abaissement du cristallin devenu verdâtre. Mais à supposer même qu'il fût bien établi que le glaucome débute constamment par uiie opacité caractéristique siégeant dans le cristallin, et dans ce point seulement, il resterait toujours à s'expliquer comment on prétend arrêter par ce moyen la marche de la maladie qui, on le sait, s'étend bientôt à d'autres parties de l'œil. Cette opération aurait-elle donc pour résultat, en amenant une réaction inflammatoire dans l'œil, qui agirait comme révul- sive, de modifier avantageusement l'état maladif des nerfs ciliaires ? Je ne sais; mais ce qui est positif, c'est que les faits invoqués à l'appui de cette opinion ne sont pas très-probants, puisqu'il s'agissait très-probablement, dans ce cas, de cataracte verte, maladie qui est une cataracte simple et non une affection glaucomateuse. 3° Extirpation de l'œil. —On connaît l'étroite sympathie qui existe? entre les deux yeux; on sait que la cataracte, lorsqu'elle se développe spon- tanément dans un œil, finit le plus souvent par envahir, dans un temps plus ou moins long, l'œ^il du côté opposé. Il en est de même dans le glau- come, et il est très-fréquent de voir l'affection glaucomateuse qui a débuté par un côté se propager bientôt à l'autre, menaçant ainsi, si le traitement est inefficace, d'entraîner la perte totale de la vue. Dans la cataracte, on a émis l'opinion qu'on pratiquant l'opération sur un œil on arrête les progi'ès de la cataracte de l'autre lorsqu'elle avait commencé déjà h se former, ou bien on la prévient si elle n'était pas encore en voie de formation. En ad-