Sur les tumeurs érectiles : leur structure et leur traitement ... / par Ferdinand Chevallereau.

  • Chevallereau, Ferdinand.
Date:
1865
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Credit: Sur les tumeurs érectiles : leur structure et leur traitement ... / par Ferdinand Chevallereau. Source: Wellcome Collection.

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    cas et quand la production morbide ne dépasse pas un certain vo¬ lume, il suffit en général de faire une seule piqûre assez profonde au centre de la tumeur. Il survient immédiatement une eschare qui tombe au bout de quelques jours quand la tumeur est entrée en suppuration. Souvent il en faut un plus grand nombre; et l’on peut larder la tumeur autour de sa base et à son sommet, comme on le fait pour la vaccination. La cautérisation électrique convient également dans le cas où la production morbide a une assez grande étendue et s’est généralisée. On fait alors des piqûres dans les points où la dilatation des vaisseaux est la plus apparente, et où le sang s’est ex¬ travasé. Dans un cas où toute fa tache érectile avait envahi la face, ce moyen, sans avoir réussi complètement, a eu pour effet d’en em¬ pêcher l’extension. De ce qui précède il résulte que la cautérisation électrique a plus d’avantage dans les cas de tumeur de moyen vo¬ lume, parce que les cicatrices qui en sont la suite ont moins d’éten¬ due et quelquefois même n’existent pas. Dans la cautérisation électrique, la difficulté de se servir de ce moyen vient de ce qu’il n’est pas toujours possible de graduer l’in¬ tensité du courant avec les piles dont on se sert généralement au¬ jourd’hui, telles que celle de Grenet, de Middeldorf. Si, par exemple, le courant est trop intense et que l’on plonge l’aiguille dans une tumeur érectile, il se fait à l’instant même une eschare trop pro¬ fonde et qui a une trop grande étendue, qui, pour être éliminée, doit amener une suppuration trop abondante, et par suite une cica¬ trice que l’on doit toujours éviter autant que possible, sur la face, de crainte d’une difformité consécutive. Si, au contraire, le courant n’est pas assez intense, l’aiguille plongée dans la tumeur n’y déter¬ mine pas d’eschare. La piqûre revient à celles que l’on détermine avec les aiguilles ordinaires ; or l’on sait que ces piqûres sont le plus souvent insuffisantes pour déterminer le travail inflammatoire né¬ cessaire à l’induration et la flétrissure du tissu érectile morbide. Outre que c’est un moyen difficilement applicable dans la pra¬ tique ordinaire, à cause de la complication de l’appareil, il déter-