Memoire sur ces questions : quelle est la cause prochaine des epidemies? Dépendent-elles de miasmes particuliers répandus dans l'air ou communiqués par le contact des individus, ou sont-elles seulement le résultat d'intempéries, d'alternatives de températures contraires aux fonctions du systême transpiratoire? Est-il prouvé que les exutoires soient un préservatif des contagions épidémiques? / par M. Joullietton.

  • Joullietton, Joseph.
Date:
1809
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Credit: Memoire sur ces questions : quelle est la cause prochaine des epidemies? Dépendent-elles de miasmes particuliers répandus dans l'air ou communiqués par le contact des individus, ou sont-elles seulement le résultat d'intempéries, d'alternatives de températures contraires aux fonctions du systême transpiratoire? Est-il prouvé que les exutoires soient un préservatif des contagions épidémiques? / par M. Joullietton. Source: Wellcome Collection.

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    atmosphérique , et disparaissent avec cette constitution. Les maladies épidémiques , commençant dans un endroit , se pro- pagent de proche en proche , durent pendant des années entières ; l'approche de I hyver ne fait qu’en atténuer , qu’en suspendreles ravages. Le vent soufflant dans telle ou telledirec- tion , en porte le germe sur un endroit qui n’avait aucun autre sujet de les redouter. Une pluie favorable les fait cesser , et souvent, lorsque le bon état du ciel en faisait espérer la fin , elles sévissent avec plus de force; d’autres fois elles dispa- raissent tout-à-coup , lorsque les intempéries semblaient de- voir en augmenter l’intensité et le danger; l’usage des hardes , des effets, des meubles qui ont servi à des individus qu’elles ont atteints , les transmet à d'autres individus qui, sans cette circonstance, en auraient été préservés. Elles sont moins longues que les maladies des saisons , plus meurtrières , plus générales ; elles ne sont pas périodiques ; leur règne n’est que momentanée ; elles prennent leurs sources dans des causes pas- sagères et contractées par occasion. Les cadavres des sujets qu’elles moissonnent sont plutôt pourris ; le ventre de ces cadavres se météorise ët répand en peu d’heures une puanteur insupportable. On trouve dans les viscères de plus grands dé- sordres ; ils sont mous , noirâtres, parsemés de tumeurs noires, brunes , vertes et sanieuses. Si nous considérons ensuite les maladies de ces deux classes dans leurs causes prédisposantes ou éloignées , nous remar- querons que celles de la première sont des puissances nuisibles nées dans l’organisme , telles que des erreurs dans le mouve- ment et le repos dans le sommeil et la veille , dans les sécré- tions et les excrétions , circonstances qui ayant augmenté , ou diminué ou dépravé les propriétés des solides , ont rendu l'économie animale apte à recevoir morbifiquement les im- pressions déterminées par les cbangemens de température. Les circonstances après lesquelles paraissent les maladies de la seconde classe, indiquent des causes particulières , agissant matériellement sur les organes de la vie et venant du dehors. Ces circonstances sont pour l’ordinaire les tristes suites de suites de la guerre , la famine , la cruelle nécessité de se nour- rir dalimens inso ites ou corrompus , la putréfaction, en plein air, de cadavres qu’on n’a point eu le teins d’enterrer; les B 2