Considérations sur quelques points relatifs à l'aménorrhée : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 août 1837 / par Etienne-Auguste-Eléonor Casteran.

  • Casteran, Étienne Auguste Eléonor.
Date:
1837
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Credit: Considérations sur quelques points relatifs à l'aménorrhée : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 août 1837 / par Etienne-Auguste-Eléonor Casteran. Source: Wellcome Collection.

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    premiers. Personne n’ignore combien est grande la susceptibilile', l’impressionnabilité des personnes nerveuses, et combien à la moindre cause les maladies dont elles ont été atteintes sont sujettes à la récidive ; aussi doit-on s’attacher essentiellement à corriger l’influence vicieuse d’un tempérament si fatal. On doit tout mettre en usage pour l’amé- liorer ; si on peut le détruire, on y parvient en favorisant le développe- ment du système musculaire , en écartant d’elles tout ce qui peut ex- citer des sensations et surtout par un repos parfait des organes utérins ; car, comme le dit Royer-Collard, lorsqu’un spasme violent s’est fixé sur l’utérus , et que tous les autres systèmes ont reçu l’ébranlement de cette première commotion , les maladies se jouent de tous les moyens et résistent à tous les remèdes. On devine aisément que le genre de vie et les habitudes vicieuses ne peuvent qu’aggraver ces affections. Enfin, si l’aménorrhée est ancienne, elle est opiniâtre ; si elle date de plusieurs années, elle est souvent au-dessus des ressources de l’art, surtout si les causes productrices n’ont pu être écartées. Les maladies organiques lentes qu’elle détermine sont incurables dans la majorité des cas. Je dirai en terminant cet article, qu’un état d’épuisement rend aussi la maladie fort longue, à moins qu’il ne tienne à une mauvaise alimentation. Un régime analeptique réparateur est alors suffisant ; mais si la débilité est le résultat d’excitations multipliées, ceci rentre dans la résolution indirecte de l’immortel professeur Barthez;, et le repos long-temps continué de l’organe est le meilleur remède. TRAITEMENT. Le traitement de l’aménorrhée est préservatif et curatif. Pour ex- poser avec méthode les bases du traitement préservatif, il est néces- saire de considérer abstractivement les divers tempéraments et les circonstances éventuelles, soit qu’elles soient inhérentes à la femme, soit qu’elles appartiennent aux différents milieux ou elle se trouve; car ce genre de traitement est subordonné à la constitution particulière de la femme, aux circonstances antérieures qui ont agi sur elle et à l’influence actuelle des modificateurs environnants. A moins d’admettre