Considérations sur quelques points relatifs à l'aménorrhée : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 août 1837 / par Etienne-Auguste-Eléonor Casteran.

  • Casteran, Étienne Auguste Eléonor.
Date:
1837
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Credit: Considérations sur quelques points relatifs à l'aménorrhée : tribut académique présenté et publiquement soutenu à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 août 1837 / par Etienne-Auguste-Eléonor Casteran. Source: Wellcome Collection.

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    à loiilesles règles absurdes de l’éliquclte sociale, aux lois impérieuses de la mode, elc., le genre de vie qu’elles mènent vient aggraver les de'rangements qui existent déjà , et ces malheureuses qui , par leur position , auraient pu jouir de tontes les commodités de la vie, sont en proie à des affections cruelles qui ne leur laissent presque pas de repos. Dans les grandes villes, il n’est pas rare do voir des femmes passer les nuits au bal ou ailleurs, et s’enfermer ensuite toute la journée dans leur chambre ; elles se privent ainsi des rayons vivifiants du soleil, si utiles aux lymphatiques surtout. Celles-ci ne peuvent que souffrir d’un pareil genre de vie , et leurs menstrues en seront au moins diminuées. Je ne saurais trop m’élever contre la fréquentation journalière des bals par des femmes atteintes de pléthore utérine ; il est à craindre que ces mouvements n’augmentent l’état de congestion et ne nuisent ainsi à l’élimination du sang. Mais si le bal est nuisible à certaines femmes, il est utile à celles dont l’inertie utérine s’oppose à l’issue du flux menstruel. Dans l’énumération des causes, j’ai tâché d’entrer dans quelques détails sur leur mode d’action, pour faire remarquer que ce qui produit la maladie dans l’une, peut contribuer à guérir cette meme maladie dans une autre ; autrement il arrive que, dans l’étiologie d’une maladie, on est toujours frappé du peu de rapport que les causes ont entre elles, souvent même de leur action disparate. Si on se reportait aux modifications que les tempéraments exercent sur l’action des causes, on ne serait plus étonné que des effets absolument identiques fussent le résultat de causes diamétralement opposées. Les filles de la campagne sont le plus ordinairement exemptes des effets désastreux d’une éducation vicieuse et d’une vie nonchalamment sédentaire ; mais les travaux trop rudes auxquels elles sont forcées de se livrer, la nourriture dont elles font usage , ne sont pas sans incon- vénient. L’habitation des lieux bas, humides, les veilles prolongées, le célibat, sont encore classés par les auteurs au nombre des causes prédi.sposantes. J’en dirai autant de l’existence d’une affection chronique , elle attire vers l’organe malade les matériaux de l’exhalation ulerine ; aussi ,