Tumeurs végétantes des deux ovaires : corps fibreux de l'utérus ovario-hystérectomie de l'ascite dans les tumeurs abdominales / par le Docteur Quénu.

  • Quénu, E., 1852-
Date:
[between 1880 and 1889?]
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Credit: Tumeurs végétantes des deux ovaires : corps fibreux de l'utérus ovario-hystérectomie de l'ascite dans les tumeurs abdominales / par le Docteur Quénu. Source: Wellcome Collection.

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    tions sa résistance à la filtration diminue. Mais il est un fait qui res¬ sort clairement de l'examen minutieux des tableaux publiés par M. Méhu dans les Archives de médecine de 1877, c’est que le liquide ascitique des kystes ovariques ne ressemble pas au liquide ascitique des maladies cardiaques ou hépatiques ou encore des tumeurs fibreuses de l’utérus, le chiffre des matières fixes y est plus élevé : à peine de 59 grammes par kilogramme de liquide dans les hystéromes, il s’élève à 66,68 et 71 grammes dans le liquide ascitique des kystes de l’ovaire ; il importerait d’examiner plus spécialement à ce point de vue le liquide péritonéal des tumeurs végétantes, c’est là un desideratum; mais actuellement les études de M. Méhu nous apprennent déjà que l’as¬ cite ovarique ne ressemble pas à un ascite quelconque, que le liquide y est plus riche en matières fixes et mérite d’être rapproché du liquide kystique, dont il ne diffère essentiellement que par l’absence dans celui-ci de fibrine spontanément coagulable. Il serait intéressant d’ajouter à ces arguments tirés de l’analyse chimique, l’examen histologique du liquide ascitique : il est probable qu’on y découvrirait souvent la présence de cellules prismatiques ou caliciformes caractéristiques. Get examen a été fait du reste par un médecin d’Édimbourg, le Dr Foulis, qui a même donné l’examen mi¬ croscopique du liquide péritonéal comme un moyen d’éclairer le dia¬ gnostic des tumeurs abdominales. Le 1> Foulis a trouvé dans deux cas que le liquide ascitique tenait en suspension des masses épithéliales dont les cellules ressemblaient à celles qui revêtent les jeunes kystes de l’ovaire. En résumé de cette discussion relative à l’ascite dans les tumeurs abdominales, nous nous croyons autorisé à tirer les conclusions sui¬ vantes : Rare dans les tumeurs de l’utérus, quelle que soit leur nature, fré¬ quente dans les tumeurs solides de l’ovaire, l’ascite peut s’observer dans les kystes multiloculaires, spécialement dans les kystes dont la surface externe est recouverte de végétations. L’ascite est la règle dans les tumeurs papillomateuses de l’ovaire, qui ne sont que des épithéliomes végétants de la même famille que les kystes. Très abondante dans ce dernier cas, Vascite nous paraît devoir etre attribuée à la sécrétion spéciale des végétations et à l'action que cette sécrétion exerce sur la séreuse péritonéale. Coulommiers. — lmp. P. BRODARD et GALLOIS.