Mémoire dans lequel on examine quelle est la nature de l'effet que produit sur l'or fin l'acide nitreux, lorsqu'on le fait bouillir longtemps, et réduire à une petite quantité de liquide sur ce métal / [Mathieu Tillet].

  • Tillet, Mathieu, approximately 1720-1791
Date:
[1780]
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Credit: Mémoire dans lequel on examine quelle est la nature de l'effet que produit sur l'or fin l'acide nitreux, lorsqu'on le fait bouillir longtemps, et réduire à une petite quantité de liquide sur ce métal / [Mathieu Tillet]. Source: Wellcome Collection.

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    Il eft prouvé, par ces huit expériences, qu’on nerecouvje pas par une première réduction , tout 1 argent que la iitharge a entraîné avec elle dans un effai. Peut-on conclure d’après ces faits rendus avec exactitude, que du plomb converti en Iitharge & revivifié alternative- ment un grand nombre de fois, acquierre la faculté de pro- duire un argent nouveau ! nous croyons au contraire qu’il revient à fon état naturel de plomb pur , parce que les réduc- tions multipliées ne fervent qu’à le dépouiller de tout argent, bien loin de lui procurer cette propriété merveilleufê de fe convertir en argent, que les Auteurs cités lui attribuent. Orfchall, l’un d’eux, propofe ce dilème : « ou l’argent qu’on trouve à chaque réduction de la Iitharge , étoit aupa- ravant dans le plomb , ou il a été produit chaque fois par l’aétion du feu î s’il étoit primitivement dans le plomb , pour- quoi , dès la première fois que ce plomb a été converti en iitharge , l’argent qu’il contenoit n’eft-il pas relié fur la coupelle! » On lui répond, fondé fur les expériences ci-defTus rap- portées , que le plomb ne rend jamais d’abord tout l’argent avec lequel on l’a fondu dans une coupelle ; que l’union de ces deux métaux eft fi intime, qu’on ne peut la détruire qu’infênfiblement ; qu’on efiaie l’argent le plus pur avec telle quantité de plomb qu’on voudra , on perdra toujours une quantité plus ou moins forte de cet argent fin ; la Iitharge s’en trouvera enrichie au-delà de ce qu’en avoit naturellement le plomb dont on s’efl fervi ; mais ce n’eft qu’une richefîè d’emprunt, que les réductions multipliées feront difparoître. Les coupelles de différente épaiffeur ne caufent pas une différence bien fenfible dans le produit des efîais, pourvu que lepaiffëur du fond de leur baflin ne foit pas au-defious de trois lignes ; mais le choix de la matière dont on les forme n’eft pas indifférent, non plus que la fineflè de fon grain ; celles qui font compofées d’un mélange de chaux, d’os d’a- nimaux & de cendres de bois bien leffivées, celles où l’on fait entrer le fpaih calcaire, ont le défaut de fe charger de Menu 1763. , B