Contribution à l'étude de l'ulcus rodens à forme atrophique ... / par Joseph-Henri Daniel.

  • Daniel, Joseph Henri, 1907-
Date:
1907
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Credit: Contribution à l'étude de l'ulcus rodens à forme atrophique ... / par Joseph-Henri Daniel. Source: Wellcome Collection.

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    face. Mais nous sommes là en présence d’un cas tout à fait exceptionnel qui nous paraît devoir être expliqué par un traumatisme survenu pendant l’évolution de la maladie. En dehors de ces nodules, ulcérés ou non, on peut remar¬ quer en outre « sur toute la cicatrice une desquamation en lames jaunâtres, nacrées, larges, molles et souples, qui ne desquament pas spontanément, mais se laissent arracher sans peine, laissant au-dessous d’elle un épiderme mince et friable. Ces nodules et cette desquamation montrent que la cicatrice n’est pas saine, qu’elle reste infiltrée d’ilôts néopla¬ siques microscopiques, et que cette atrophie cicatricielle post-épithéliomateuse n’est pas plus une guérison que la sclérose d’un foyer de lupus. » (Dubreuilh, Journal de méde¬ cine de Bordeaux, 19 août 190G, page 588.) Les nombreux auteurs qui ont décrit l’ulcus rodens ont tout particulièrement insisté sur la lenteur avec laquelle cette affection se développe. C’est cette forme évolutive, con¬ trastant étrangement avec la rapidité relative de la diathèse cancéreuse qui a attiré l’attention des premiers observa¬ teurs, Jacobs et les autres, et qui en fait une des caractéristi¬ ques de cette affection. Chez un de nos malades, la lésion remonte à cinq ans (Observation XI); un autre, au moment où nous l’observons, fait remonter le début de sa maladie à quatorze ans. (Observation XII.) La plaque grandit de quelques millimètres par an et peut rester quelques années tout à fait stationnaire. L’accroisse¬ ment se fait tantôt dans un point, tantôt dans un autre, ce qui explique l’aspect irrégulier de la plaque. L’ulcus rodens, et en particulier l’ulcus rodens atrophique ne s’accompagne jamais de symptômes généraux. On n’ÿ trouve jamais de la douleur, soit spontanée, soit provoquée, si ce n’est dans la forme térébranteoù les lésions sont très étendues. Dans certains cas cependant, même dans la forme qui nous occupe, le malade accuse la présence de démangeaisons ou de petits élancements qui l’obligent à se gratter et à favoriser ainsi la production de ces petites