Contribution à l'étude de l'ulcus rodens à forme atrophique ... / par Joseph-Henri Daniel.

  • Daniel, Joseph Henri, 1907-
Date:
1907
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Credit: Contribution à l'étude de l'ulcus rodens à forme atrophique ... / par Joseph-Henri Daniel. Source: Wellcome Collection.

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    Mais de nombreux caractères différencient encore les deux affections. Tandis que dans Fulcus rodens, l’état général du malade est toujours bon, dans le cancroïde,, au contraire, il peut aboutir à la cachexie. L’ulcération du cancroïde saigne au moindre contact, tandis que Fulcus rodens a une ten¬ dance très faible aux hémorragi'es. Enfin, le siège est un point assez important, Fulcus rodens se trouvant généralement dans les deux tiers supérieurs de la face, tandis que le siège de prédilection du cancroïde est la lèvre inférieure. « Donc, évolution lente, sans retentissement ganglionnaire, avec état général bon, tels seront les principaux caractères qui différencieront Fulcus rodens d’avec les autres formes d’epithelioma. De plus, il faudra se souvenir que Fulcus rodens détruit surtout en surface; les autres formes, au contraire, gagnent la profondeur et constituent des masses épaisses, augmen¬ tées par le bourgeonnement de la surface, elles constituent en somme, de véritables tumeurs, tandis que Fulcus rodens n’est qu’un ulcère. Quant au diagnostic différentiel de la forme atrophique d’avec les autres formes d’ulcus rodens, on ne peut donner pour l’établir de caractères bien précis. Cependant, on se basera surtout pour établir son diagnostic sur l’absence de grandes ulcérations et sur la grande étendue de la cicatrice, qui constitue pour ainsi dire toute la lésion. L’ulcus rodens au début, alors qu’il n’est encore qu’à l’état d’un simple nodule, sera difficile à connaître. On pourra le prendre pour un petit bouton, une verrue ou une simple excoriation; mais plus tard, les difficultés deviendront encore plus grandes. En présence d’une lésion cutanée, non ulcéreuse, à peu près indolente, à cicatrisation centrale spon¬ tanée, s’étendant excentriquement pendant dix ou vingt ans sans changer d’aspect, c’est-à-dire d’une lésion ayant les caractères d’un ulcus rodens à forme atrophique, on pensera d’abord à la syphilis tertiaire ou à du lupus. Il nous faut donc mettre en relief les caractères différents