De la fatigue et de son influence pathogénique : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris / par M. Carrieu.

  • Carrieu, Marcel.
Date:
1878
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Credit: De la fatigue et de son influence pathogénique : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris / par M. Carrieu. Source: Wellcome Collection.

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    ment donné complètement inutiles, le muscle y est insensible,et malgré les excitations le raccourcissement cesse et le muscle reprend lente- ment, peu à peu et sans secousse, sa longueur première. C'est qu'à ce moment le muscle est devenu insensible aux excitants extérieurs, ou si une secousse peut être provoquée elle reste sur place et ne se transmet pas au reste de l'organe de façon à amener le tétanos. M. Marey a en effet démontré par la méthode graphique que la contraction paraît se produire dans un muscle, grâce à la propaga- tion Je l'onde d'Aeby (fig. 84, page 278), qui se transmet à l'état normal avec une vitesse de un mètre par seconde ; or, sur des muscles fatigués l'onde marcherait beaucoup plus lentement, et.enfin sur des muscles épuisés elle ne se propage môme plus, bien qu'ollé puisse encore se produire localement par excitation .directe. Cette contraction locale appelée aussi noeud musculaire est facile ù produire sur les muscles d'un sujet sain d'ailleurs, mais sous l'in- fluence d'une fatigue extrême ou chez les individus atteints de maladies qui atteignent d'emblée les forces, et que nous aurons du reste à indiquer (Typhus et fièvre typhoïde en particulier). . . .j . Enfin et fait capital au point de vue pratique, un muscle fatig.ùé ne peut plus soulever lés poids dont il était chargé dans les contrac- tions précédentes. D'abord la durée du travail devient moins lon- gue pour un nombre d excitations donné, puis il devient tout à fait impossible. La fatigue modifie encore l'élasticité du muscle. D'après les tra- vaux de Dooders et de Mansveldt le coefficient de l'élasticité serait diminué, c'est-à-dire qu'un muscle fatigué pourrait s'allonger davantage, mais ne reviendrait pas aussi exactement à sa longueur primitive. Du reste, ces faits sont contestés,et ces données n'ont pas jusqu'ici-été appliquées bien que Marey ait démontré le rôleimportant dans le travail des parties élastiques du muscle et du tendon (voir Volkmann, Arch. fur Anat. und Physiol. de Du Bois-Reymond 1870). La fatigue diminue aussi la cohésion du tissu musculaire, comme l'a démontré Liégeois, et ce fait peut avoir des applications pratiques. Nous avons indiqué que la température du muscle pendant la