De la fatigue et de son influence pathogénique : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris / par M. Carrieu.

  • Carrieu, Marcel.
Date:
1878
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Credit: De la fatigue et de son influence pathogénique : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris / par M. Carrieu. Source: Wellcome Collection.

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    et qui n'est entré dans le domaine scientifique que depuis moins de temps,nous voulons parler de l'élévation de température pendant l'acti- vité cérébrale. Le D'Lombard (d'Harvard) a pu constater des variations dans la température du crâne sous l'influence de l'activité cérébrale. Après s'être mis à l'abri d'une foule d'erreurs, l'auteur note que le tra- vail intellectuel très-actif peut faire élever la température de la tête d'un vingtième de degré ; les mouvements de la tête, du cœur ou des muscles ne sont pour rien dans ces variations, car en même temps la température des membres a pu s'abaisser d'un quart où d'un demi- degré. Davy, cité par Longet,admettait que la chaleur produite parle travail intellectuel, d'abord limitée à la tête, s'étendait ensuite par tout le corps, mais le fait de Lombard paraît plus juste, on dirait que pendant que le sang afflue au cerveau, il y ait là une espèce de con- centration de l'activité dont les autres parties de l'organisme peuvent avoir à souITrir. i„. Depuis les expériences de Lombard, M. Broca a aussi plus sim- plement mesuré l'hyperthermie du travail intellectuel et l'a trouvée souvent supérieure à 1/2 degré. On voit qu'il y a loin de ces con- naissances superficielles au luxe de faits, que nous avons rencontré pour les muscles. Quant aux modifications chimiques qui se passent dans la substance nerveuse pendant son activité, il y b là aussi bien des inconnus. Un fait cependant qui paraît être hors de doute c'est l'état acide des centres nerveux qui ont fonctionné activement. Funke a trouvé une réaction plus manifestement acide que pour les nerfs, et le fait est incontesté. Mais cela no nous renseigne guère sur les échanges intimes qui se produisent pendant l'activité. Vauquelin, le premier, reconnut dans le tissu nerveux une matière blanche, cristalline, contenant 25 pour 0/0 de phosphore et que Las- saigno nomma cérébrine. ,„„i,j,;i .j^ j_ Cioblet démontra que co n'était qu'un; mélange de deux substances, l'une phosphorée, la lecitliine, l'autre simplement azotée, à Jaqu^le il laissa le nom de cérébrine.