De la fatigue et de son influence pathogénique : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris / par M. Carrieu.

  • Carrieu, Marcel.
Date:
1878
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De la fatigue et de son influence pathogénique : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris / par M. Carrieu. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    61/136 (page 57)
    luire on peut démontrer que les glandes ont une activité fonctionnelle qui leur est propre, et qu'elle ne dépend pas uniquement de l'état de la cu'culation. Nous n'avons pas besoin de décrire ces expériences si connues, il nous suffit de les avoir indiquées. Une glande eii action, tout comme<un muscle fournit un travail, qui peut être mesuré ; mais en même temps qu'elle manifeste au dehors son travail sous forme de sécrétion et de chaleur, elle subit dans ses éléments constituants des modifications intimes qui la rap- prochent encore du muscle, sous le rapport de la nutrition. L'acte essentiel qui constitue véritablement la sécrétion est dû à l'activité nutritive spéciale des cellules glandulaires ; il est indé- pendant de la circulation, qui cependant joue un rôle important sur le phénomène et se trouve soumis en partie à l'influence du système nerveux. Les cellules glandulaires, baignées par le plasma sanguin, y puisent des matériaux de nutrition, les transforment, les modi- fient cl rejettent une partie de ces produits dans laluniière du canal excréteur. Ce n'est pas là un phénomène purement physique, c'est un fait d'ordre vital au plus haut degré ; la cellule,qui l'accompht s'use par cela môme très-rapidement, et ainsi que l'ont démontré les observations de Gianuzzi, de Rollet de Heidcnhain, il survient un moment où son fonctionnement devient difficile et anormal bien que les matériaux de nutrition continuent à lui arriver. On peut dire alors qu'elle est fatiguée. On a remarqué en effet que si on excite pendant trop longtemps l'aclivité fonctionnelle d'une glande, ses produits perdent leurs pro- priétés normales. Les glandes qui, sécrètent des liquides alcalins comme le pancréas ou la salive, fournissent bientôt des produits acides et, réciproquement, on voit la sueur devenir alcaline (A. Robin). -En outre, les substances qui caractérisent chaque sécrétion diminuent ou même disparaissent, il n'y a plus de ptyahne dans la salive, de pepsine dans le suc gastrique,- après une trop longue excitation. Les liquides ainsi sécrétés deviennent plus denses , plus vis- queux et d'autres fois clairs et hyalins. Le^ autres,panif^sU^^ de