L'épilepsie jacksonienne ou partielle : sa valeur diagnostique, conditions dans lesquelles elle peut être utilisée pour la trépation [i.e. trépanation] et pour la recherche des lésions cérébrales / par le Dr Lucas-Championnière.

  • Lucas-Championnière, Just Marie Marcellin, 1843-1913.
Date:
1901
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Credit: L'épilepsie jacksonienne ou partielle : sa valeur diagnostique, conditions dans lesquelles elle peut être utilisée pour la trépation [i.e. trépanation] et pour la recherche des lésions cérébrales / par le Dr Lucas-Championnière. Source: Wellcome Collection.

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    Mais l’on voit des lésions qui paraissent plus éloignées et qui donnent des accidents épileptiformes plus ou moins isolés. J’ai trépané, il y a douze ans, un homme qui avait un en- foncement énorme du frontal droit. Je crois que la cicatrice sensiblement distante tiraillait sur la région des centres. Je n’admets pas que ce fût une action directe sur le lobe frontal. Pendant dix ans les attaques d’épilepsie ont disparu, puis elles sont revenues depuis peu. La cicatrice, très large, très tendue, exerçait à nouveau une traction énergique sur le cerveau et les méninges. Je l’ai trépané à nouveau. Les crises ont beaucoup diminué. Mais elles persistent ce- pendant, atténuées, parce que mon opération, si large qu’elle soit, ne saurait supprimer définitivement une cica- trice trop étendue. Il reste un tiraillement éloigné des centres moteurs. 11 est bien vaisemblable que, dans le cas de fracture de la voûte du crâne le fait, signalé par tous les anciens, que la fracture de la table interne donne l’épilepsie, a trait à des fractures de la région des centres. Mais elle concerne aussi certaines fractures qui ne siègent pas au niveau de la ré- gion des centres, et qui peuvent l’irriter d’une façon indi- recte. C’est là ce qui a fait dire que l’irritation de la dure- mère donnait l’épilepsie. On pourrait encore attribuer à des lésions propres de la dure-mère certains faits d’épilepsie jacksonienne. Lors- qu’une lésion dure-mérienne approche la région des cen- tres, sans même la toucher, elle peut parfaitement déter- miner l’épilepsie jaksonienne. Je pense donc, pour ma part, que, sauf le cas dans le- quel elle alterne avec des monoplégies bien nettes, avec des contractures ,bien isolées, l’épilepsie jacksonienne peut indiquer une lésion approchant des centres tout aussi bien qu’une lésion des centres eux-mêmes, et surtout si la lé- sion est une grave lésion. Ces faits sont-ils, pour la trépanation éventuelle, aussi décourageants que l’on peut le croire au premier abord ? Certainement non. Avant tout, il faut savoir qu’il y a une série de symptômes, indiquant la trépanation mieux que l’épilepsie et qui accompagnent bien souvent l’épilepsie jacksonienne ou non. La douleur est au premier rang. Puis viennent les ver- tiges. Ces signes affirment la nécessité ide la trépanation et le trouble épileptique en indique la région ou certainement ou à peu près et tout au moins le côté.