Étude sur les luxations anciennes / par E. Lafaurie.

  • Lafaurie, E.
Date:
1869
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Credit: Étude sur les luxations anciennes / par E. Lafaurie. Source: Wellcome Collection.

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    Il y a toujours eu deux camps en présence. Dans l’un, les chirurgiens hardis ; dans l’autre, les chirurgiens prudents. Les premiers eurent toujours en vue la réduction à atteindre ; les seconds, les accidents à éviter. Ceux-là déclarent le ma- lade estropié lorsqu’ils ne réussissent pas; ceux-ci prétendent au contraire que le membre dans sa position anormale retrouve assez de mouvements pour qu’il ne soit pas permis d’exposer le patient à de nouvelles lésions. N’allez pas trop loin, disent Cooper et Velpeau ; le membre, dans les luxations anciennes, sera aussi utile luxé que réduit. Réduisez, dit Malgaigne, de telles conclusions ne sont pas justifiées. Tel est en quelques mots l’état de la question. ANATOMIE PATHOLOGIQUE. Quand une luxation n’a pas été réduite, il s’établit constamment, autour de la partie déplacée, un travail inflammatoire qui a pour but: 1° le développement d’une articulation nouvelle ; 2° la disparition des éléments de l’ar- ticulation ancienne. Ce travail remarquable s’accomplit pro- gressivement et avec une rapidité qui varie suivant les sujets et atteint une perfection plus ou moins grande. Il doit être étudié dans tous ses détails. 1° Articulation nouvelle. — Néaithrose. — Les néar- throses, consécutives aux luxations d’origine traumatique, se développent toutes d’après une même loi, qui consiste dans la réunion par ankylosé périphérique des surfaces osseuses, et dans les modifications mutuelles de ces surfaces à leur point de contact. Roides au début, elles finissent, à la longue, par acquérir des mouvements assez étendus. Ce ne sont d’abord que des espèces d’arthrodies, mais en se per-