Dissertation sur les effets d'un poison de Java, appelé Upas tieuté, et sur la noix vomique, la fève de St.-Ignace, le Strychnos potatorum, et la pomme de Vontac, qui sont du même genre de plantes que l'Upas tieuté ... / par Alire Raffeneau-Delile.

  • Raffeneau-Delile, Alire, 1778-1850.
Date:
1809
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Credit: Dissertation sur les effets d'un poison de Java, appelé Upas tieuté, et sur la noix vomique, la fève de St.-Ignace, le Strychnos potatorum, et la pomme de Vontac, qui sont du même genre de plantes que l'Upas tieuté ... / par Alire Raffeneau-Delile. Source: Wellcome Collection.

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    mêmes effetsque dans la plèvre, mais plus lentement, en propor- tion du degré d’absorption plus faible dans l’abdomen que dans la poitrine. diction de l’Upas mêlé au sang dans la circulation. La preuve de l’action de l’upas par les voies de la circulation a été fournie par beaucoup d’expériences. Nous avons injecté, par exemple, huit gouttes d’upas dans la jugulaire d’un cheval, et elles ont produit un tétanos subit et la mort. Les effets ont été encore plus instantanés sur un chien. Il résultait de ces observations et de celles qui précèdent, que l’upas mêlé au sang, tant par le contact immédiat que par suite de l’absorption dans des plaies ou dans des cavités séreuses, nécessitait „ pour l’invasion des symptômes, un temps proportionné à celui que met le sang à recevoir et à charrier jusqu’à la moelle de l’épine la matière qui l’imprègne. Nous avions éprouvé que les symptômes dépendaient de la moelle de l’épine, parce qu’eu la détruisant, nous avions constamment enlevé à tous les autres organes la susceptibilité d’être mis en jeu par l’upas , tandis que cette susceptibilité avait persisté lorsque nous nous étions bornés à faire une simple section de la moelle épinière entre l’occi- pital et la première vertèbre. Les exemples suivans nous ont prouvé que le sang, étant mêlé immédiatement avec l’upas, et ayant à parcourir, pour arriver à la moelle de l’épine, un chemin plus long que celui commençant à la veine jugulaire près du cœur, il fallait aussi plus de temps pour que l’irritation parvînt à la moelle épinière. Ayant mis à nu l’artère crurale d’un chien vigoureux à la sortie du bassin, et l’ayant liée pour arrêter le cours du sang, nous l’avons remplie, au-dessous de la ligature, d’une injection de quelques gouttes d’upas, et nous avons appliqué une seconde ligature afin que l’injection ne refluât pas hors du vaisseau. Sept minutes se sont écoulées ; l’animal a paru gêné ; il s’est avancé droit sur les pattes antérieures, qui étaient