Leçons sur les nerfs vaso-moteurs : sur l'épilepsie et sur les actions réflexes normales et morbides / tr. de l'anglais par le dr. Béni-Barde.
- Brown-Séquard, Charles-Edouard, 1817-1894.
- Date:
- 1872
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Credit: Leçons sur les nerfs vaso-moteurs : sur l'épilepsie et sur les actions réflexes normales et morbides / tr. de l'anglais par le dr. Béni-Barde. Source: Wellcome Collection.
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![J'ai déjà dit quels sont les effets de la galvanisation du nerf sympathique cervical : je vais ajouter quelques remarques à celles que j'ai déjà faites à ce sujet. Les fibres nerveuses motrices du sympathique qui vont la première. Elle a pour objet l'influence de l'absence d'action nerveuse sur l'élévation de la chaleur animale. Après un historique assez complet et dans lequel il semble s'être efforcé de rendre justice à ses prédécesseurs, M. Schiff expose d'abord les résultats de ses propres recherches sur l'in- fluence de la section du nerf grand sympathique au cou. « Au nombre des effets de cette section, dont nous devons en grande partie la découverte à M. Cl. Bernard, l'auteur étudie non-seulement ceux qui concernent l'élévation de la température, mais encore les contractions de certains muscles et l'hyperesthésie. 11 soutient d'abord, ainsi que je l'ai fait le premier [longtemps avant Aug. ^Yaller et Donders (I)] : !<> que l'afflux du sang dépend de la paralysie des vaisseaux sanguins; 2*» que l'élévation de température dépend de l'alflux du sang. Bien qu'il apporte à l'appui de cette dernière opinion quelques faits nouveaux, nous ne nous y arr.éterons pas, parce que nous croyons qu'il n'est plus nécessaire de discuter cette question. « Relativement aux contractions qui se produisent dans certains muscles, après la section du nerf grand sympathique^ M. Schifl'essaye de montrer que le rapprochement des paupières et la propulsion de la membrane nictitante ne sont pas des phénomènes actifs, mais des effets passifs dus au mouvement en arrière du globe de l'œil. II ne dit pas positivement quelle est la cause de ce dernier mouvement, mais il est évident qu'il croit que cette cause réside dans une paralysie partielle des muscles obliques. Nous nous bornerons à signaler cette opinion, sans la discuter. Nous persistons à admettre l'expli- cation que M. Schiff combat et d'après laquelle le rapprochement des pau- pières après la section du grand sympathique dépendrait, en partie, de ce que les vaisseaux sanguins du muscle orblculalre contiennent plus de sang qu'avant (2). Quant aux autres muscles de la face, ceux des lèvres et des na- ' rines, M. Schiff nie qu'ils soient contractés après la section du grand sym- pathique. Cela montre tout simplement qu'il n'a pas vu ce fait, mais non qu'il n'existe pas. M. Bernard l'a vu et je l'ai aussi constaté. La contraction de ces muscles est plus ou moins forte et elle semble ne dépendre que de l'augmentation de nutrition et de stimulation, due à ce que plus de sang y circule. Chez certains animaux (le lapin, par exemple), le nerf facial envole bien plus de flbres que le grand sympathique aux vaisseaux de la plupart des muscles de la jdue et des lèvres et, ainsi que nous l'avons trouvé depuis (1) Voy. Médical Examiner, l'hiladelphie, aoiit lS5ï, p. 483, et mon iivre Exper. Researches applied io Physiol. and Pathol. >'ow-Yorlv, 1853, p. 9. (2) Voyez, à cet égard, notre mémoire Sur tes effets de la section et de la galvani- *ation du nerf grand sympathique [Gas. Méd. 1854, p. 31).](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21197453_0030.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)