Étude sur les tumeurs cirsoïdes de la main / par E. Gozzoli.

  • Gozzoli, E.
Date:
1875
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Credit: Étude sur les tumeurs cirsoïdes de la main / par E. Gozzoli. Source: Wellcome Collection.

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    Il fait remonter à son enfance le début du mal qui l’amène à l’hô¬ pital. Son index droit n’avait pas la même forme que l’autre. Plus volumineux à la racine, il s’effilait en cône tronqué, jusqu’à l’extrémité onguéale, et présentait une coloration rosée, manifeste surtout au ni¬ veau de la troisième phalange. Il était moins souple, moins fort que l’indicateur gauche. Du reste, ni douleurs spontanées, ni douleurs à la pression. Aussi, Le Neveu put-il se servir de sa main jusqu’en 1858, C’est à cette époque, il y a environ 6 ans, qu’il sentit quelques dou¬ leurs, des fourmillements et surtout des battements qui devinrent de plus en plus prononcés. Le doigt augmenta assez rapidement de vo¬ lume, surtout à la racine, l’extrémité onguéale devint rouge fonce, violacée, les veines du dos de la main se dilatèrent, les battements et les mouvements d’expansion prirent plus d'intensité. En 1861, M. Maisonneuve fit, à plusieurs jours d’intervalle, deux injections de perchlorure de fer : la première de 8 gouttes, la seconde de 15 gouttes. A la suite de ces injections, le volume du doigt di¬ minua considérablement, les battements et l’expansion furent moins prononcés ; mais il survint de l’inflammation et la nécrose de la troisième phalange. Quelques mois plus lard, les symptômes reparurent aussi marqués qu’avant tout traitement, et le malade, incapable de continuer son travail, entre à l’hôpital. État du malade à son entrée. L’indicateur droit est tout-a—fait difforme, l’extrémité libre est un moignon violacé, avec une cicatrice froncée et adhérente à l’os ; l’épi¬ derme est rugueux, crevassé, écailleux. Le doigt est plus court que l’index de la main gauche, mais beaucoup plus volumineux surtout à la base qui est bosselée et rendue inégale par la présence de grosses veines tortueuses. La tuméfaction gagne la paume de la main, dans letendue de 4 centimètres, et la face dorsale dans l’espace qui sépare le premier du deuxième métacarpien. Les bosselures augmentent quand la main occupe une position déclive; elles sont bleuâtres, molles et fluctuantes ; si l’on comprime la partie malade entre deux doigts, on perçoit la sen¬ sation d’un liquide refoulé et l’on arrive facilement sur les phalanges.