De l'ulcération et des ulcères : thèse / présentée et soutenue par Ph.-C. Sappey.

  • Sappey, Ph. C. (Philibert Constant), 1810-1896.
Date:
1847
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: De l'ulcération et des ulcères : thèse / présentée et soutenue par Ph.-C. Sappey. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    68/70 (page 68)
    C8 lecoulement de sany que provoque le moindre attouchement, il s’y produit parfois une sensation de tension et de chaleur, suivie d’une hémorrhagie plus ou moins abondante et d’un soulagement momentané; mais les douleurs ne tardent pas à reparaître, de nouvelles hémorrhagies surviennent et amè- nent promptement l’épuisement. La tumeur diminue avec rapidité quand il .s’en détache des jjortions considérables; mais la destruction du tissu cancéreux est très rarement com- plète; il survit presque toujours à ces gaufp’ènes partielles, bien que l’idcère prenne (pielquefois alors une couleur ver- meille, et se recouvre d’une véritable cicatrice. Ce|)endant on a vu aussi la gangrène s’emparer de la tumeur et l’éliminer en entier. Mais ce mode de terminaison est un phénomène tout à fait exceptionnel dans la marche des cancers encéphaloïdes ; presque constamment cette destruction gangréneuse ne fait que hâter la mort par l’épuisement qu’elle produit, fine autre circonstance qu’on ne doit point perdre de vue |)Oui- la théra- peutique, c’est que les parties environnantes deviennent (juel- quefois le siège d’une inliammation plus ou moins marquée, inflammation qu’il importe de combattre afln de diminuer les souffrances et retarder la marche toujours rajtide de ces ul- cères, dans fhypothèse où la maladie serait trop avancée i)Our rendre impossible l’emploi des moyens chirurgicaux. Les ulcères squirrheux comprennent deux variétés dis- tinctes. Hans la première, lorsque les bosselures de la tumeur se sont ram illies, la peau qui les recouvre, rougit, et devient le siège d’un réseau vascidaire, comme variqueux; elle se gerce sur une bosselure ou sur plusieurs à la fois , et livre passage à un peu de liquide sanguinolent. Ces gerçures s’agrandissent, se l’éunissent en s’étendant, et finissent par ne plus former qu’un seul ulcère qui recouvre toute la tumeur. La surface de cet idcère est inégale, rouge, brune ou grisâtre, blafarde et mollasse, repose sur un fond induré qui constitue le tissu sejuirrheux lui-même. En incisant les fongosités, MM. Trous- seau et Leblanc ont vu qu elles étaient supportées par un tissu d’apparence charnue et friable, sous lequel ils ont trouvé le squirrhe à l’état de crudité. La surface est souvent sèche, ou