Questions de thèse soutenues à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 mars 1838 / par J.-B.-L. Lapeyre Bellair.

  • Lapeyre Bellair, J.B.L.
Date:
1838
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Credit: Questions de thèse soutenues à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 mars 1838 / par J.-B.-L. Lapeyre Bellair. Source: Wellcome Collection.

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    Les bains sont encore un moyen de préparation que le pralicien ne doit pas négliger , mais il faudra plutôt s’en servir comme moyen hygiénique que comme moyen thérapeutique. Ils ne doivent être ni trop chauds ni trop froids : dans le premier cas , on aurait une sur-excita- tion générale, une sueur fatigante et une faiblesse d’autant plus grande que la température serait plus élevée, et qui par le refoulement du sang au cerveau occasionnerait une congestion, dont l’effet serait nuisible à la malade et pourrait même causer l’avortement, le fluide nerveux se trouvant interrompu et la matrice relâchée ainsi que les parties géni- tales. Le bain froid produirait, par sa basse température, une réaction bientôt suivie de tremblement d’autant plus grand et plus dangereux que la femme serait plus faible et plus susceptible , capable de hâter l’accouchement. Il ne nous reste donc que le bain hygiénique de 15 à 25 degrés, dont on pourra se servir. Si la femme est forte, pléthorique, habituée à se faire saigner dans ses grossesses précédentes, on devra y avoir recours afin de la mettre dans des conditions plus favorables, et donner plus de latitude à l’action du médicament que l’on veut employer soit à l’intérieur, soit à l’extérieur. La substance que l’on a regardée comme le remede par excellence jusqu’à présent, est le mercure. On l’a employé sous toutes les formes ; il fait encore la principale base du traitement dans l’affection qui nous occupe, à l’état de pommade, ou bien à l’état de chlorure oxigéné au 2® degré, en dissolulion. Il est la partie constituante de la liqueur de Yan-Swieten , et d’une foule de médicaments dits anti-syphilitiques, où il entre en plus ou moins grande quantité , mêlé à des agents sudo- rifiques , tels que le gaïae, la salsepareille, dont on fait un sirop. La dose du médicament, pour tout le traitement, varie selon la constitution de la malade et la facililé avec laquelle elle le supporte ; car il est des personnes chez qui 15 ou 20 grains suffisent, tandis que chez d’autres on peut en porter la quantité jusqu’à 40 grains , sans inconvénients. En général , toutes les fois que l’on aperçoit des acci- dents , tels que la salivation ou une diarrhée considérable, il faut en