La chique à Madagascar (Sarcopsylla penetrans) (Malgache: parasin-tsenegaly) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 24 novembre 1902 / par M. Rabary.

  • Rabary, M., 1877-
Date:
1902
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Credit: La chique à Madagascar (Sarcopsylla penetrans) (Malgache: parasin-tsenegaly) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 24 novembre 1902 / par M. Rabary. Source: Wellcome Collection.

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    1° Période d’invasion. — Le parasite chique n’annonce pas sa visite, qui n’est accusée par aucun symptôme, tant qu’elle ne fait que perforer l’épiderme; mais, dès que l’épi- derme est franchi, et que le derme est touché à son tour, la victime peut ressentir une sensation, faible pour com- mencer, à peine appréciable, si ce n’est pour ceux qui ont déjà fait connaissance avec la maudite puce. Jusqu’alors, ce n’est qu’une sorte de chatouillement ou de démangeaison, agréable plutôt que douloureuse. Cer- tains auteurs ont même prétendu avoir affaire à des indi- vidus qui, pour montrer la satisfaction qu’ils éprouvent, laissent faire l’insecte un ou deux jours sans intervenir. Bien des fois, on a constaté que celte sensation peut ne pas *se produire, et celui qui en est atteint est stupéfié d’avoir une vraie plaie au pied, sans que rien ne la lui ait fait au moins prévoir. Le fait est tellement connu à Tanana- rive qu’un nouveau dicton vient de marquer l’entrée en scène, depuis l’invasion, de cette puce désagréable. Si quel- que malheur vous arrive à l’improviste, on vous dira : « Loza izany lahy ! Kely be sisika ohatry ny parasiri Afrika, ha mamoï- nana veto tsinjo » — Malheureux ! C’est comme la puce d’Afrique, dont la petitesse facilite tellement son introduction qu’on ne 1 aperçoit pas avant la suppuration. De nombreuses observations en font foi, et combien d’individus, — surtout parmi les nouveaux débarqués dans les pays chauds, — ont pris cette douleur lancinante pour une douleur causée par un furoncle ou un petit abcès. Natu- rellement, ces gens ne peuvent en être convaincus que lors- qu’ils voient sortir, à leur grand étonnement, au lieu de pus, un liquide d’une odeur repoussante, dans lequel baignent des filaments blanchâtres. Nous avions, nous-même, remarqué le fait suivant, qui induit en erreur assez souvent ; chez nos paysans,— comme