Monographie de la chlorose.

Date:
1850
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Credit: Monographie de la chlorose. Source: Wellcome Collection.

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    ( 25 ) observe que ce n'est pas précisément à celle époque que la chlorose est plus fréquente, mais peu de lemps après. C'est, en effet, le lemps où des changements physiologiques remarquables s'opèrent chez la femme : une nouvelle existence commence pour elle; l'utérus, jusqu'alors à l'élat de rudiment, va devenir un centre de vitalité et se préparer à des fonctions qui, en lui donnant les attributs de son sexe, la rendront propre à la fécondation. C'est alors, comme le dit V\n Helmoist, qu'un nouvel être semble ajouté au premier, qui lui obéit comme la lune entraîne les eaux de la mer (1); un tel changement ne peut avoir lieu sans désordre chez les jeunes filles d'une constitution faible ou douées d'une vive sensibilité. Tout ce qui peut, à cette époque, débiliter les organes et augmenter la susceptibilité ner- veuse, favorise le développement de la chlorose. Aussi observe-t-on que celle maladie est bien plus fréquente dans les villes, où le repos énervant du corps contraste avec une exaltation morale provoquée et entretenue par les plaisirs du monde. D'un côté inaction ou mou- vements faibles des muscles, qui languissent sur le duvet; de l'autre, excitation du système nerveux, développement précoce de l'intelligence par l'aiguillon de la curiosité et des désirs que font naître les bals, les cercles, la lecture des romans, la culture des beaux- arts, etc. Les femmes d'une conslitulion robuste, peu irrita- bles, traversent ordinairement l'âge de puberté sans la moindre indisposition. C'est ce que l'on observe chez la plupart des femmes de la campagne. La villa- (I) « utérus animal in animali mero regiminis imperio totam rogit mulierem • pcrinde atqiie luna solo adspectu nquis praesidet. .