Mémoire sur la pénétration des liquides pulvérisés dans les voies respiratoires : et de leur application au traitement des maladies des yeux, du pharynx et du larynx / par M. le Docteur Demarquay.

  • Demarquay, Jean-Nicolas, 1811-1875.
Date:
1862
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Credit: Mémoire sur la pénétration des liquides pulvérisés dans les voies respiratoires : et de leur application au traitement des maladies des yeux, du pharynx et du larynx / par M. le Docteur Demarquay. Source: Wellcome Collection.

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    importantes. La première, c’est de bien observer un nomme qui est habitué à recevoir dans l’arrière-gorge un jet de liquide pulvérisé au moyen de l’un des deux appareils Mathieu et Gharrière. Que fait cet homme? Vous le voyez ouvrir largement la bouche, avancer légèrement la langue et la déprimer de manière à permettre à l’eau pulvérisée d’arriver en grande quantité dans l’arrière-gorge ; de plus, il fait des inspirations larges et profondes. Tant qu’il n’est pas habitué à recevoir de la poussière d’eau dans la bouche et dans la figure, il respire mal, il retient sa respiration, ou bien il se livre à de petites inspirations saccadées, et l’on comprend qu’une respiration mal faite donne des résultats mauvais. Il y a en ceci, comme en toutes choses, un apprentissage. Je me suis convaincu tout récemment de l’importance qu’il y a pour le médecin qui veut soumettre les malades à ce genre de médi- cation, à s’appreudre lui-même à respirer convenablement, afin de le montrer aux autres. Je suis persuadé que des médecins de bonne foi ont nié la pénétration des liquides faute de s’être livrés sur eux-mê- mes à cette petite expérience. L’art de bien faire respirer les sujets sur lesquels on agit devient capital, quand on fait ces expériences sur de malheureuses créatures qui respirent habituellement avec une canule. Dans ce cas, la mauvaise respiration et l’atrésie du larynx expli- quent parfaitement la différence des résultats obtenus. Il faut encore que le sujet soumis à l’action de l’eau pulvérisée ait le cou tendu et la tête un peu renversée en arrière. Ces précautions étant prises, dès que l’on est habitué au contact de la poussière d’eau sur la figure et à respirer convenablement, on sent alors manifestement le liquide médicamenteux passer dans la poi- trine. Avant de faire des expériences sur les animaux, il fallait de toute nécessité les mettre dans les mêmes conditions que l’homme, c’est-à- dire leur ouvrir la gueule, leur renverser la tête un peu en arrière et tendre le cou, car, à moins d’être dépourvu de toute raison, on ne peut pas admettre que des lapins et des chiens, dont le museau est dirigé tantôt en bas, tantôt horizontalement, soient dans des condi- tions convenables pour permettre d’apprécier le fait de la pénétra- tion des liquides dans les voies respiratoires. Ges animaux, à l’état de repos, respirant habituellement par les narines, ont leurs gueules fer-