Le ramanenjana à Madagascar (choréomanie d'origine palustre) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 4 décembre 1902 / par Andrianjafy.

Andrianjafy, M., 1880-

Date:: 1902

Credit: Le ramanenjana à Madagascar (choréomanie d'origine palustre) : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 4 décembre 1902 / par Andrianjafy. Source: Wellcome Collection.

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$— 9 — dubitative par J. Rochard^ Le Roy de Mirecourt\ Baral- lier% Stefanini^. La raison de cette insuffisance des documents relatifs au Ramanenjana se trouve dans ce fait que les parents des malades ne consultent pas les médecins Eurofxéens, pas plus que les médecins indigènes. Ils se contentent de leurs mpï- sikidys'^ qui les adressent aux charmeurs^, et ceux-ci, à leur tour, appliquent le traitement qui leur convient. Or, ce traitement consiste à se diriger secrètement vers les pierres sacrées, plus particulièrement à Ambaton-dRa- dama’ où les sorciers célèbrent à leur aise des rites que pro- hibait l’Etat Malgache, et ces rites avaient pour but d’apaiser VAndriananahary, génie de cette maladie, appelée encore Menahé. Il semble résulter des recherches que fit Davidson en 1863 qu’une maladie semblable avait régné à Madagascar plus de cinquante ans avant, — vers 1813; elle portait alors le nom AAmbo. Pendant que mon grand père était gouverneur de la pro- vince d’Ambohimanga, il essaya plusieurs fois de faire arrê- ter les sorciers et d’empêcher les malades de se livrer à une pareille cérémonie ; il n’y parvint pas. C’est en 1863 que le Rév. J. Sibree en parla pour la pre- mière fois. Il est probable qu’à cette époque le Ramanenjana devint plus fréquent, par suite de l’exaltation politique et religieuse qui secouait les esprits. ^ Archives de médecine navale (t. XIV. 1871, pag. 340). 2 Archives générales de médecine [katl 1857 et t, XII. 1858). ^ Nouveau dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques (t. VI pag. 93). ^ Revue des sciences • édicales (VIII, pag. 221). ® Devins, qui cherchent au moyen des fano (espèce de haricot) qu ils rangent sur un plateau, la cause et le pronostic de la maladie. ® Charmeurs, ou mpanao-fanafody, qui administrent le remède ainsi indiciué. ^ Rocher situé sur une petite colline boisée à côté de l’ancienne capitale, sur$