Du galvanisme en général, de ses effets physiques, chimiques et physiologiques, et de ses applications médicales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 19 février 1842 / par Louis Chapot.

  • Chapot, Louis.
Date:
1842
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Credit: Du galvanisme en général, de ses effets physiques, chimiques et physiologiques, et de ses applications médicales : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 19 février 1842 / par Louis Chapot. Source: Wellcome Collection.

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    aura à chacun d’eux une tension en rapport avec le nombre des couples; mais, s’ils sont réunis par un conducteur, toute tension disparaît, et le courant commence; si le conducteur est suffisant, sa température n’est pas élevée, et cependant l’électricité s’y meut avec vitesse, comme l’atteste l’aiguille aimantée, qui, placée dans le voisinage du courant, est in- stantanément déviée. Mais si le conducteur est insuffisant, c’est-à-dire s’il est assez mince et assez court, il peut s’échauffer au point de deveuir rouge blanc, et même de se fondre ou de se volatiliser. M. Children, auquel la science est redevable d’une série de belles expé- riences sur l’action du fluide galvanique sur les métaux, a obtenu les résultats suivants : cet habile physicien, avec une pile à la Wolaston de vingt-un couples, dont la surface zinc n’était que de trente-deux pieds, a pu porter au rouge blanc un fil de platine de cinq pieds six pouces de longueur, sur une épaisseur de -777 de pouce, et mettre en fusion com- plète une tige du même métal d’une longueur de deux pouces trois lignes sur deux lignes carrées, ce qui nécessite une chaleur d’une intensité vrai- ment prodigieuse. Mais il eut l’heureuse idée de comparer l’action du lluide galvanique sur une foule de métaux dont les autres propriétés étaient, du reste, bien connues. Pour cela, il souda bout à bout des tiges métalliques de nature différente, mais d’une longueur et d’un calibre exactement semblables; il en forma ainsi le conducteur interpolaire, pendant que la pile était en activité; et, essayant successivement chaque métal avec tous les autres, il constata ce qui suit î Le fluide galvanique traversant un conducteur or et fer, ce dernier métal était rouge blanc quand le premier restait froid ; or et platine , le dernier devenait rouge blanc, le premier restait froid; or et argent, l’or entrait en ignition, l’argent n’éprouvait pas de changement sensible ; or et cuivre , tous deux devenaient rouge blanc ; platine et fer , le pre- mier était rouge blanc, le second entrait en fusion; platine et zinc, le premier devenait rouge blanc, le deuxième conservait sa même tempé- rature ; fer et zinc, le premier se liquéfiait , le second conservait son état; zinc et argent, le premier était en fusion, le second était intact. Il est à noter , que , dans cette expérience , tous les fils avaient huit pouces de longueur sur un tiers de ligne d’épaisseur.