Essai sur l'affection scrofuleuse : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 31 août 1837 / par Léron (Antoine).

  • Léron, Antoine.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'affection scrofuleuse : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 31 août 1837 / par Léron (Antoine). Source: Wellcome Collection.

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    Certes, 1 étiolement que produit sur les animaux comme sur les vé- gétaux la diminution considérable des rayons lumineux , la viciation que ne peut manquer d’éprouver un air dont les molécules ne sont pas fréquemment chassées et remplacées par de nouvelles , voilà de grandes causes de débilitation pour l’organisme ; mais cependant toute l’étiologie-de l’affection scrofuleuse n’est pas là, et des cir- constances q.ui doivent prendre place à côté de ces dernières sont pour les modificateurs extérieurs , les influences climatériques et saisonnières , le mode d’alimentation et l’état hygrométrique de l’at- mosphère. L’âge , le sexe ne sont pas sans influence sur leur déve- loppement. L’hérédité doit être placée au nombre des causes les plus puissantes. En effet, les localités influent beaucoup par leur position sur l’exis- tence de cette maladie. C’est surtout dans les climats tempérés que se rencontrent les scrofules; elles'sont beaucoup plus rares dans les contrées sèches et froides ou chaudes et sèches; il faut attribuer ce funeste privilège des pays où la température est moyenne aux varia- tions quelle y subit fréquemment. Une atmosphère humide, si l’on y est long-temps plongé, est une cause de développement de cet état morbide , surtout si l’individu avait auparavant l’habitude de vivre dans des contrées sèches , quelle que fût leur température, mais principalement si elle était en même temps chaude. A. Cooper a vu des enfants en grand nombre qui, venus sains des Indes, ont con- tracté en Angleterre des maladies dépendant de l’affection scrofuleuse; il a vu périr dans le même pays, et par ces maladies, des indigènes des îles de la mer du sud. Ne sait-on pas que la plupart des singes que l’on transporte des pays chauds-dans nos climats tempérés meu- rent de phthisie scrofuleuse ? Cette action climatérique reçoit encore de nouvelles preuves à l’appui de sa puissance , lorsqu’on considère les modifications qu’impriment à la marche de l’aflêclion qui nous occupe les saisons qui sont des sortes de changements réguliers de climat dans le même lieu. C’est , en effet, au printemps et en au- tomne , et sous l’influence de l’instabilité des constitutions atmo- sphériques, que les maladies de celte nature sont le plus rebelles