Essai sur l'aménorrhée : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 décembre 1837 / par Séré (Casimir-Thomas).

  • Séré, Casimir Thomas.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'aménorrhée : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 30 décembre 1837 / par Séré (Casimir-Thomas). Source: Wellcome Collection.

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    vives, nerveuses, perdent plus pour Tordlnaire que celles qui ont beaucoup d’embonpoint ou sont d’une conslitulion molle, lympha^ tique. Dans les pays chauds , les règles sont plus abondantes que dans les pays froids; dans nos climats elles durent ordinairement de quatre à cinq jours , et la quantité de sang qu’elles font perdre est de demi- once à quatre onces. L’ingenieux Roussel a eu tort, ce me semble, d’avancer que l’éva- cuation menstruelle est le résultat unique de la civilisation et de l’ha- bitude. La civilisation, cette noble conquête de l’esprit humain, peut sans doute troubler, altérer certaines fonctions, mais elle ne saurait en créer aucune. D’ailleurs, pourrions-nous accorder quelque confiance à l’assertion de cet auteur, en voyant qu’il n’est aucune région du globe où les femmes soient affranchies de ce flux périodique , et que la ro- buste habitante des champs, dont l’éducation morale n’a jamais été cultivée, y est sujette tout aussi bien que la délicate citadine. La périodicité de la menstruation ne me paraît pas plus explicable , dans l’état actuel de nos^connaissances , que celle d’une foule d’autres actes de notre économie , tels que le sommeil, l’accroissement, cer- tains besoins, l’éruption des dents, etc. Ce qu’il y a de positif, c’est que cette fonction est associée presque conditionnellement avec l’aptitude à la fécondation , puisqu’il est très-rare de les voir l’une sans l’autre. Quant à ce qu’il y a de probable et de réellement digne de notre admiration dans les rapports de cette excrétion avec les fa- cultés génératrices, nous ne pouvons éviter de signaler : l°Ja suppres- sion de l’écoulement menstruel pendant la gestation et les premiers temps de l’allaitement, suppression convenable pour assurer la nutri- tion du fœtus; 2° le retour de l’évacuation sanguine aussitôt que le but de la propagation est rempli ; B'’ l’utilité de cet écoulement périodique, comme moyen de prévenir la pléthore générale ou locale, et d’habituer l’utérus à des mouvements qui pourraient devenir utiles én cas de nouvelles grossesses. Ainsi la nature , voulant assurer les actes consécutifs de la féconda- tion, semble avoir donné à la femme une constitution plus sanguine.