La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

Girette, Jules.

Date:: 1867

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Licence: Public Domain Mark

Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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admettent l’existence subséquemment à la cessation de l’épidémie qui les a produits, il n’est pas indispensable qu’un nouvel apport vienne de l’Inde. Dans certaines condi- tions de perméabilité et sous l’influence de rapports actifs et prochains avec la nappe d’eau souterraine, le sol de nos pays, s’il a été imprégné de déjections cholériques, peut recueillir le principe du choléra, le régénérer, le dégager par les émanations et devenir un foyer de propagation. Le sol peut aussi recéler le principe à letat latent, et ne le produire de nouveau qu’après un laps de temps indéfini. Telle est, en substance, la doctrine, reposant sur des faits observés, que le professeur de Munich a formulée, que l’Europe savante enregistre, et que la Conférence interna- tionale considère évidemment comme offrant une base scientifique, puisqu’elle y cherche l’explication de l’endé- micité du choléra dans l’Inde. Elle fait plus : tout en décla- rant que l’on doit tenir pour problématique la prévision que le choléra puisse devenir endémique en Europe, par une contradiction qui lui échappe, elle signale les raisons qui rendent présumable une telle éventualité. « Cette réceptivité du sol pour le principe du choléra, — dit le rapport général *, — expliquerait très-bien la ténacité de la maladie dans certaines localités, et même sa réapparition, en apparence spontanée, après une disparition plus ou moins complète. C’est dans l’Inde, et particulièrement dans les ré- gions où le choléra est endémique qu’il conviendrait de vérifier 1. Conférence internationale. — Rapport général, p. 66 à 68.