La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

  • Girette, Jules.
Date:
1867
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Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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    l’Egypte avec la Méditerranée. A supposer qu’il y eût eu interruption en 1865, laConférence imagine-t-elle que l’Eu- rope s’y serait prêtée une seconde fois en 1866? Nul ne le croira. Quoi qu’il en soit, nous sommes en face d’une double perspective: endémicitédu choléra en Égypte; acclimatation envoie de s’opérer en Europe. Yoilà, sous ses deux aspects, l’une des raisons qui interdisaient à la Conférence d’affir- mer la certitude de préserver désormais l’Europe d’une épidémie cholérique. PUISSANCE INFECTIEUSE DES OBJETS CONTAMINÉS. Laseconderaison,de même que la première, repose sur la propriété reconnue aux déjections cholériques detransmet- tre l’action infectieuse à tous les objets qu’elles ont souillés. Cette propriété est d’autant plus redoutable pour la trans- mission d’homme à homme, lorsqu’elle s’exerce par des objets mobileset facilement transportables, qu’elle échappe plus facilement à toute prévision et à toute surveillance. L’agent toxique perd rapidement à l’air libre son énergie morbifique; mais soustrait à l’action de l’air, il peut, au contraire, conserver à l’état latent cette énergie, et l’exer- cer après un temps indéfini. La Conférence internationale a constaté cette propriété avec un soin particulier et l’a considérée avec raison comme devant servir de point de