La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

  • Girette, Jules.
Date:
1867
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Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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    Je sort qui atteint chaque année un grand nombre des pèlerins en voie de retour. Rien n’était plus vrai. Je me suis enquis des causes assignées à l’invasion des îles Baléares qui sont gardées, comme chacun sait, par les mesures sanitaires les plus rigoureuses. Ayant lu qu’un bâtiment chargé de pèlerins avait passé h Port-Mahon, j'inclinais à croire que c’était plutôt à cette circonstance qu’au débarquement à Valence d’un passager isolé qu’il fallait attribuer la violente invasion qui a fait tant de victimes en Espagne. J’ai écrit à Valence, à Mahon et à Raima *. Voici les informations que j’ai reçues : La 1. « Vice-consulat de France à Mahon, le 1“ septembre 1866. « Pendant l’année 1865, il n’y a eu aucun cas de choléra ni à Mahon, m dans les environs, ni au lazaret. «Le 13 août 1865, mouilla au lazaret le vapeur de la marine militaire égyptienne le Samanut, ayant 122 hommes d’équipage et 1200 pèlerins venant d’Alexandrie; les pèlerins débarquèrent au lazaret et pendant les quinze jours qu’ils y séjournèrent, 70 y décédèrent, et les médecins qui visitèrent les cadavres, déclarèrent que pas un n'avait le moindre symp- tôme de choléra. L’équipage n’eut aucun malade, et des 17 gardiens sanitaires et autant de personnes qui étaient en quarantaine pour fournir des vivres,aucun ne fut malade. Les pèlerins qui décédèrent étaient tous des misérables qui ne mangeaient que du pain pourri, que du bord on leur ournissait, des pelures de melons, de pastèques, de figues turques et d’au- ergines ; de tous ceux qui se sont bien nourris, pas un ne fut malade ; tout cela, je puis bien vous l’assurer, car journellement j’allais au lazaret parce que S. Exc. le général gouverneur me pria de leur servir de consul et de leur faire délivrer ce dont ils avaient besoin; la plus grande partie es pèlerins continuèrent leur voyage avec le Samanut qui fit route pour Tanger, apres avoir été reçus en libre pratique; une centaine se rendirent unis sui une balancclle que je nolisai, et 140 se rendirent à Alger, U!\P1 ï b°at’ °Ù Ü arrivèrent sans le moindre accident.... Le vice- consul de France : signé : P. H. Valls. »