La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

  • Girette, Jules.
Date:
1867
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Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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    précautions sanitaires? Et d’ailleurs laissons un moment les équipages. A supposer que l’air du navire portât avec lui l’infection épidémique, comment se fait-il que pas un des passagers embarqués à Marseille à diverses reprises sur ces navires infectés, pas un seul — pendant quatre mois — n’ait contracté à bord le germe du choléra ? Que devient, en présence de ce fait, cette autre loi formulée par la Conférence que l’influence rapidement éteinte sur un navire après y avoir fait un nombre normal de victimes, se ravive et se propage avec une intensité nouvelle, si l’ag- glomération s’est modifiée par l’introduction de nou- veaux venus? Revenant aux équipages des paquebots, je me rappelle un mot qui m’a été opposé pour expliquer cette persis - tante immunité. C’est, me répondit-on, que ces hommes ont un bon régime alimentaire. La raison a sa valeur et peut faire honneur à la Compagnie; mais il y a un fait plus étonnant encore : c’est l’immunité absolue de tous ces portefaix, de tous ces bateliers des docks de Marseille, qui sont en contact de toutes les heures, non-seulement avec les paquebots, mais avec la plupart des navires arri- vant de tous les points delà Méditerranée. J’ai entre les mains une lettre du directeur des Docks, M. Bargmann1, 1. Compagnie des dod's et entrepôts de Marseille.— Direction. « Marseille, le 27 octobre 1866. « Je m’empresse de satisfaire au désir que ma. manifeste la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire en date d’hier, en vous faisant savoir