La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

  • Girette, Jules.
Date:
1867
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Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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    elfluves1 et si ce transport à distance rencontre dans la nature des choses une juste limite, tout au moins doit- on regarder à deux fois avant de prétendre la mar- quer. Faut-il croire à l’existence de nuages cholériques comme 1 admettent le docteur Willemin 2, le docteur 1 Le docteur V. Baud, médeciu en chef des épidémies du département de la Seine, a signalé un fait qui constate la puissance de l’action atmos- phérique au moment où se produit une épidémie de choléra. 11 remarque que les oiseaux en général, et particulièrement les hirondelles, désertent la conti ée où le choléra va éclater et, lorsqu’elles ne fuient pas à temps 1 influence, en sont les premières victimes. (Voir aux annexes M, n° 2, p. 361, les détails à l’appui de cette observation.) Le docteur Girou de Buzareingues, à qui je suis redevable de la note de M. V. Baud, a confirmé l’observation de son confrère par des faits analogues qu il a personnellement observés. (Voir également aux annexes, M n° 1, p. 359.) 2. « M. Willemin ne voit que deux suppositions à faire : « Ou bien le choléra naît spontanément; « Ou bien il est produit par l’atmosphère chargée de principes infectieux émanés, soit des centres primitifs, soit des foyers successivement créés parla diffusion de ces principes. « Il repousse la première hypothèse et admet la deuxième. Il croit à un nuage cholérique. Il ne serait même pas éloigné de croire que ce nuage a des caractères visibles. « Pendant mon séjour au Caire, au mois de juillet 1848, dit M. Wille- min, en plein choléra, j’ai été frappé d’un phénomène singulier. A cette époque de 1 année, le ciel présente toute la journée, avant comme après le coucher du soleil, une constante sérénité, sans le moindre nuage. Pendant l’épidémie, on aperçut le soir, à l’horizon, un brouillard de teinte fauve (réflétant les rayons du soleil couchant), et tellement extraordinaire qu’il avait frappé tout le monde, et que le peuple égyptien voyant là un rapport de cause à effet, ne désigue pas le choléra autrement que sous le nom de haoua-asphal, air jaune. Il y a plus : les médecins du pays, sui- vant l’intensité moindre ou plus grande des brouillards, prédisaient que, pendant la nuit, le fléau atteindrait plus ou moins do personnes que la veille, et j’ai pu vérifier plusieurs fois la justesse de leur pro- nostic. » a M. Willemin n’a qu'une confiance également limitée dans le système