La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

  • Girette, Jules.
Date:
1867
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Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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    catastrophe, au moment même où l’épidémie frappe ses derniers coups sur nos soldats ramenés de l’intérieur à la mer. Avant d’avoir communiqué avec la terre, la flotte était déjà sous l’influence qui se manifeste, du 22 au 31 juillet, par des attaques isolées, mais croissant-en nombre et dont plusieurs mortelles. Le 31, un cas foudroyant se produit à bord du vaisseau amiral. Le même jour deux vaisseaux, h Jean-Bart et le Friedland, sous les ordres du vice-amiral Bruat, paraissent en vue de terre, revenant d’une croisière au large, et sans avoir eu ni avec la terre, ni avec l’escadre ou un navire quelconque, une communica- tion de quelque nature que ce fût. Un cas de choléra se déclare à bord de chacun de ces vaisseaux, alors à plusieurs lieues en mer et sous le vent de la Dobrutscha où le cho- léra sévissait sur l’armée. Un orage violent a passé le 30 sur ce tte terre empoisonnée : le vaisseau amiral à Baltchick, les deux vaisseaux en mer en ont en même temps reçu les effluves. C’est à ce moment-là même que la division Espinasse était atteinte le plus cruellement par l’épi- démie1. 1. Voici l’itinéraire et le nécrologe cholérique de la division Espinasse, extraits du rapport du médecin en chef, le Dr Cazalas : « Le 29 au malin, les zouaves et les baclii-boudzougs prennent le che- min de Babadag, mais le choléra et un violent orage les obligent à ren- trer le soir même à leur bivouac de Kargalick ; de son côté, la division part de Kustendjé le même jour îi quatre heures du soir, et ai'rive le len- demain à une heure du matin à Kargalick; 80 cas de choléra et 30 décès dans la journée. — Dans la matinée du 30, les zouaves nous envoient à