La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

Girette, Jules.

Date:: 1867

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Licence: Public Domain Mark

Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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devant Madras, rapporté par le docteur Marchai de Calvi % un autre non moins remarquable à New-York, que signa- le choléra, aurait eu quelques cas à bord. Mais doù venait cette escadie? et y a-t-il eu épidémie à bord? nous l’ignorons. Tous ces exemples laissent donc beaucoup de doutes. » (Conférence internationale. — Rapport ge- neral, p. 77 et 78.) 1. a Dans les cas où les communications entre personnes n’ont pu être le moyen de propagation du choléra, l’agent qui, selon le plus de proba- bilité, a dû transporter le poison d’un lieu à un autre, c’est le vent. Les faits suivants observés à Madras sont donnés par M. Scott a l appui de l’opinion que le principe infectieux du choléra peut être transporté par l’air. — Le 54* régiment de Sa Majesté débarquai Madras, le 10 mai, des navires de la Compagnie, le William Fairlie et le Thomas Coulis, dans un état de santé remarquable, après un voyage de 48 jours du cap de Bonne-Espérance, et se rendit aux casernes du fort Saint-Georges. Le choléra fit son apparition parmi les hommes dans les trois jours qui sui- virent le débarquement. « Le choléra éclata à bord du premier navire (l’airlie) pendant qu’il était mouillé sur rade, vers le 18 mai; il y eut G5 cas, dont 12 furent sui- vis de décès. La maladie ne parut à bord du Coults qu’une quinzaine plus tard (on verra comment). 11 n’y eut que 23 cas dont 6 mortels. a Diverses circonstances qui se rattachent à l’apparition de la maladie à bord de ces navires méritent d’être rapportées. « Aucun cas n’avait eu lieu sur l’un ou l’autre de ces navires pendant qu’ils étaient en mer. « l.e Fairlie était mouillé si loin au Sud qu’il se trouvait directement au Sud du fort, et cela pendant que régnaient les fortes brises du Sud- Ouest. La maladie sévissait alors dans le 54e régiment, qui s’y trouvait en garnison. Les hommes qui travaillaient sur le pont et ceux qui couchaient sur le côté du navire qui était tourné vers la terre, se trouvèrent décidé- ment les plus exposés aux attaques du fléau. <> Le navire prit plus tard un mouillage plus au Nord, à environ un quart de mille directement au vent du « Coutts. » Bien que le choléra eût alors régné plus de quinze jours à bord du premier navire (Fairlie), il ne s’était présenté à bord du Coutts qu’un seul cas isolé, celui d’un matelot qui avait dormi sur le pont pendant la nuit dans un état d’i- vresse. « Dans cette position, le vent soufflait en droite ligne du Fairlie au Coutts, et la maladie éclata au même moment à bord de ce dernier na- vire. Tous les hommes attaqués, à l’exception d’un seul, couchaient sur le