La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

Girette, Jules.

Date:: 1867

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Licence: Public Domain Mark

Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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laissé pénétrer le choléra dans les villes, » c’est donc que l’on reconnaît la propagation à distance par le seul véhi- cule de l’atmosphère. On la reconnaît si clairement qu’on va jusqu’à proposer de choisir pour y placer les lazarets, des îles en pleine mer et systématiquement éloignées des ports de commerce.il était donc au moins inutile de sou- tenir que le choléra ne se transmet pas normalement, par le seul véhicule de l’atmosphère, à une distance de plus de cent mètres. LES AGGLOMÉRATIONS DANGEREUSES. Les grands foyers, la Conférence l’a parfaitement établi, qu’ils s’appellent pèlerinage, armées, foires, flottes ou simples navires chargés d’hommes, ajoutons lazarets tion dans des proportions que jamais épidémie de choléra n’a connues, la population de Constantinople était complètement épargnée. Celte at- mosphère infectieuse de dix-huit mille typhiques ne franchissait pas les murs des hôpitaux et des campements. En eût-il été de même si, au lieu du typhus, le choléra avait sévi? Quand le typhus était entré dans un na- vire on ne l’en faisait sortir qu’en vidant absolument la coque de tout ce qu’elle portait. Le choléra procédait autrement. Plus d'une fois, en 1854, il a frappé les paquebots. Il y faisait son trou comme un boulet et ne lais- sait aucune trace après lui. Le choléra diffère donc dans son mode de propagation de la peste et du typhus, et si la transmission d'homme il homme, ce que j’ai appelé le che- minement infectieux, est un des modes qu’il affecte, il affecte aussi la transmission par envahissement multiple, et par l’effet d’une puissante at- mosphère cholérique.