La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

  • Girette, Jules.
Date:
1867
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Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

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    celles que l’on rencontre dans le choléra. Frappé de la rapi- dité avec laquelle les déjections se couvrent de champignons, il se demande si ces parasites répandus dans l’atmosphère ne seraient pas le véhicule du poison. « Ces faits étaient un commencement de preuve; la preuve décisive, c’est mon ami le professeur Charles Robin qui l’a fournie. « Ayant injecté le liquide des déjections cholériques dans la trachée-artère de chiens bien portants, il a déterminé, chez ces animaux, des vomissements, des selles liquides et le re- froidissement, en un mot des accidents tout à fait analogues à ceux du choléra et amenant la mort plus ou moins prompte- ment. Un résultat semblable a été obtenu avec la sérosité du sang d’une saignée pratiquée à un cholérique dans la période de réaction. « Lorsque ces matières, le liquide des déjections ou la séro- sité du sang, sont injectées dans l’estomac, elles ne produisent aucun effet, parce qu’elles sont transformées et digérées, à moins d’être surabondantes, auquel cas les accidents caracté- ristiques peuvent survenir, comme on le vit sur un chien qui avait bu une quantité assez considérable de déjections cholé- riques laissées par mégarde h sa portée, et qui succomba après avoir présenté les symptômes indiqués : l’estomac n’ayant pu digérer la totalité du produit ingéré, la partie non transformée par le suc gastrique avait été absorbée avec ses propriétés spé- cifiques, comme dans les injections par la trachée. » (Commu- nication de M. le docteur Bourdon à la Société médicale des Hôpitaux. Union médicale, 26 décembre 1865.) « Je ne voudrais pas, tant s’en faut, dit M. Ch. Pellarin (p. 72), me fier aux expériences de M. Thiersch jusqu’au point de garantir l’innocuité des cadavres et des déjections de cho- lériques avant le troisième jour et passé le neuvième. » C’est aussi mon opinion, d’autant plus que, de la présence du poi- son dans le sang, attestée par les expériences du professeur