La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

Girette, Jules.

Date:: 1867

Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

324/396 (page 302)

disposées par ce fait à en ressentir surtout les atteintes dans un moment où l’épidémie sévissait aux abords du mouillage du navire. « L’équipage de la Maria a contracté le choléra à Marseille. Néanmoins, pour donner satisfaction aux plaintes de la popu- lation, ce brig a été de nouveau, pendant cinq jours, isolé et approprié au Frioul, sans toutefois y être assujetti au régime quarantenaire » « N.... » G. N° A —Les facteurs de la poste aux lettres a Marseille. (Note du docteur Santy, octobre I SGG.) « Lorsque M. Grimaud (de Caux) vint à Marseille vers la fin de l’épidémie, je crois, on lui assura à la poste que cinq ou six facteurs étaient morts du choléra parce qu’ils étaient atta- chés au bureau qui recevait les lettres venues par les paque- bots des divers points de l’Orient, Égypte, Syrie, Turquie. « Il est plus qu’extraordinaire que la mort de ces facteurs soit attribuée à une si ridicule contagion; car si quelqu’un, dans le cas d'une infection par ce contact, devait être atteint, c’étaient les employés des bureaux de poste des lieux contaminés, qui manipulaient, les premiers, le grand nombre de lettres qu’on expédie habituellement. C’étaient ensuite les agents des postes embarqués sur les paquebots, qui reçoivent dans une boite, à bord, dans les ports, les lettres que l’on n’a pu mettre à la boîte, à terre, assez à temps; et celles qu’on écrit jusqu’au dernier moment. Ces agents gardent dans le logement qu’ils occupent sur les paquebots, des centaines et quelquefois des milliers de lettres, à découvert. Ils les trient, les classent, les pèsent, les timbrent, en un mot ils font le travail complet. Ils