La civilisation et le choléra / par Jules Girette.

  • Girette, Jules.
Date:
1867
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Credit: La civilisation et le choléra / par Jules Girette. Source: Wellcome Collection.

    384/396 (page 362)
    « Telle est sans doute la conviction de tous les médecins des hôpitaux, qui ont pu observer comparativement les deux faits suivants : quand un varioleux est introduit dans une salle d’hôpital, un certain nombre de ses compagnons, venus là pour d’autres maladies, ne tardent pas à être pris de la petite vérole ou de l’une de ses variétés. Or ce n’est que par excep- tion que dans des circonstances analogues le choléra se propage dans les réunions de malades hospitalisés. « Nous pouvons recueillir et analyser, nous pouvons inoculer à volonté des matières définies génératrices de la petite vérole; rien de semblable n’existe pour le choléra. Il résulte des atten- tives observations du judicieux directeur de l’assistance pu- blique, que de 200 infirmiers employés à transporter les cho- lériques à leur lit ou à leur cercueil; que de 300 femmes chargées de laver journellement leurs linges de corps et de literie, pas un seul sujet n’a été contagionné pendant la der- nière épidémie. « Devant une telle légion de faits négatifs, quelle peut être maintenant la valeur de quelques faits prétendus positifs, invo- qués par les partisans de la contagion et que l’épidémicité suffit du reste amplement à expliquer ! <r Qu’il soit donc bien admis qu’entre le cholérique de la veille et celui du lendemain, il n’y a pas d’autre solidarité que celle qui existe entre deux habitants de la Sologne successive- ment atteints de la fièvre quarte. « Cette opinion étant mise hors de doute, il resterait à déter- miner deux points d’une haute portée pratique : « Quel est le mode de progression de l’agent cholérique et par quelles voies pénètre-t-il dans notre organisme? « Le choléra ne peut-il, sinon créer la maladie dans un milieu où elle n’a pas encore pénétré, au moins en favoriser l’invasion par ses émanations plus ou moins infectieuses ? « Voici, sans ordre ni discussion, quelques faits de nature à jeter un certain jour sur toutes les questions.