Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 12 août 1839, / par Michel-Auguste Bréant, de Montdidier ... I. De l'interrogation des malades ... [etc].

  • Bréant, Michel-Auguste.
Date:
1839
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 12 août 1839, / par Michel-Auguste Bréant, de Montdidier ... I. De l'interrogation des malades ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    devra se contenter de très-peu de paroles dans un cas de pneumonie ou d’hémoptysie, par exemple. 6° Certaines infirmités rendront impossible, ou au moins très-diffi- cile, cette interrogation. Dans la surdité complète, on devra y suppléer par des signes dont on se contentera dans le mutisme : on perdrait ce moyen si un sourd et muet était aussi aveugle. Dans les cas diffici- les, on n’a plus pour s’éclairer que l’application des sens et le rapport des personnes présentes : «La médecine alors, dit M. Rostan, devient une espèce d’hippiatrique. » H. Les questions doivent être simples, et surtout bien comprises; elles ne doivent jamais s’éloigner du sujet, et si les réponses s en écar- tent elles devraient y être ramenées aussitôt. Les malades ont géné- ralement des idées préconçues sur leur maladie; il faut autant que possible leur en interdire l’expression, et surtout se garantir de leur influence. Les questions doivent être présentées sous des aspects divers, et aucune ne doit être abandonnée avant qu’on ait acquis la certitude quelle a été bien comprise; elles ne doivent jamais être for- mulées de telle sorte quelles entraînent nécessairement une réponse affirmative ou négative, facile par le peu d’efforts quelle exige, et qui fournit le moyen de se debarrasser a peu de frais d un question- neur importun. Si les renseignements obtenus ne semblent pas satis- faisants, il faut y revenir à plusieurs fois et à quelque temps d’inter- valle; si le malade persiste dans ses premières réponses, on a des raisons pour le croire; s’il varie, on cherche par des explications nouvelles à éclaircir les doutes que l’on conserve. Mais, malgré ces soins, on n’arriverait jamais qu’à des résultats imparfaits, si, par une sage méthode, on ne coordonnait les faits de manière à n’en laisser échapper aucun, et à déterminer leurs rapports réciproques. L’ordre d’après lequel les questions doivent être faites n’esi pas tel- lement déterminé dans la science, qu’il n’y ait dissidence même parmi les praticiens les plus distingués. Mais une fois qu’après avoir mûrement réfléchi on s’est tracé pour soi-même une règle de conduite,