Pathologie générale et classification des chorées : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris, le 12 mars 1869 / par le Dr Leven.

  • Leven, Manuel.
Date:
1869
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Pathologie générale et classification des chorées : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris, le 12 mars 1869 / par le Dr Leven. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    56/64 (page 56)
    protubérance, le bulbe, sur les pédoncules cérébraux et cérébelleux. Quand on fait une coupe du tissu nerveux on s’assure qu’il ne s’agit pas seulement d’une tache, mais d’une véritable induration qui envahit toute l’épaisseur d’un fais- ceau de la moelle et qui se présente dans le cerveau sous forme de noyaux de coing ; le microscope nous révèle dans ces plaques de sclérose du tissu conjonctif, des corpuscules amyloïdes en nombre variable, des corps granuleux et des vaisseaux dont les parois sont chargées de granulations grais- seuses : dans le tube nerveux c’est le cylinder axis qui per- siste le dernier. Symptomatologie. — Nous n’indiquerons ici que la sympto- matologie de la forme de sclérose en plaques qui envahit le cerveau et la moelle, parce que c’est elle surtout qui prête à la confusion avec la chorée. Les premiers symptômes sont presque sans exception les troubles du mouvement, et c’est toujours aux extrémités infé- rieures qu’ils débutent et c’est là qu’ils se montrent au plus haut degré. Les malades présentent de l’incertitude dans la marche, ils sont comme des gens ivres, le plus souvent les deux membres sont pris à la fois et les désordres prédominent d’un côté. La faiblesse envahit ensuite les membres supé- rieurs ; finalement la motilité est abolie dans les membres inférieurs et très-affaiblie dans les membres supérieurs. Bien- tôt s’ajoute le tremblement qui ne se montre jamais à l'état de repos et ne paraît que quand le malade veut faire un mou- vement. L’intensité de ce tremblement est quelquefois énorme, il peut se généraliser à tout le corps ou se localiser dans un membre. Les oscillations considérables qui accom- pagnent chaque mouvement empêchent le malade d’atteindre son but ou ne le font arriver que très-difficilement. Parmi les autres symptômes, il faut signaler la contracture permanente des muscles des membres, les accès de roideur spasmodique précurseurs ordinaires de la contracture permanente, l’em-