Pathologie générale et classification des chorées : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris, le 12 mars 1869 / par le Dr Leven.

  • Leven, Manuel.
Date:
1869
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Credit: Pathologie générale et classification des chorées : thèse présentée au concours pour l'agrégation (section de médecine et de médecine légale) et soutenue à la Faculté de médecine de Paris, le 12 mars 1869 / par le Dr Leven. Source: Wellcome Collection.

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    Jusqu’à présent, la physiologie expérimentale n’a pu re- produire les contractions de groupes isolés de muscles. Lors- qu’on pince la patte d’une grenouille, on détermine des mou- vements dans les membres opposés, mais ces mouvements sont des mouvements d’ensemble. La chorée consiste donc dans une maladie caractérisée par la contraction irrégulière de groupes musculaires isolés de la vie de relation principalement, et nous montrerons, quand nous parlerons de la physiologie pathologique, qu’ii y a là très-probablement un trouble de la substance grise du cer- veau dont nous ne connaissons pas encore la nature. Si nous interrogeons l’anatomie pathologique, nous con- statons le plus souvent que dans la chorée il n’y a pas de lé- sion, ou bien que les lésions sont des pius variées. C’est ce que l’on observe dans toutes les névroses dites essentielles. D’ordinaire, quand vous rencontrez quelque lésion dans une autopsie de choréique, on peut la rapporter tantôt au rhu- matisme, tantôt aux diverses maladies intercurrentes qui dé- terminent la mort. Peut-on dire qu’il y a une lésion dans la chorée? Une crise d’hystérie s’accompagne-t-elle de lésion? Ne sont-ce pas plutôt des troubles de l’innervation qui échappent au phy- siologiste, comme le fluide électrique échappe au physicien? Lorsqu’on trouve des exsudais dans les méninges chez un choréique rhumatisant, doivent-ils être considérés comme 1a cause des mouvements choréiques? Évidemment non. Dans la chorée de la grossesse, le cerveau et la moelle sont-ils excités’ par l’intermédiaire des nerfs de l’utérus? Dans le rhumatisme, les membranes séro-fibreuses enflammées ne transmettent-elles pas des excitations aux centres nerveux par l’intermédiaire de leurs nerfs? Dans les cas exception- nels, où une tumeur produit des phénomènes choréiques, I peut-elle déterminer par action réflexe une excitation de la substance grise du système encéphalo-rachidien?