Volume 2

Traité des maladies des femmes grosses, et de celles qui sont nouvellement accouchées / [François Mauriceau].

  • Mauriceau, François, 1637-1709
Date:
1712-15
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Credit: Traité des maladies des femmes grosses, et de celles qui sont nouvellement accouchées / [François Mauriceau]. Source: Wellcome Collection.

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    3É Oh/ervattonsfur h gvofeffe, £ÿ îaccouchement gea de rerourner Ton enfant pour le tirer par les pieds, quoi quif préfentafl la telle la première ; afin de tâcher , autant qu’il était poffible, de faüver la vie à cette femme, qu’elle couroit rifque de; perdre dans peu d'heures, auffi-bien que fon enfant, que je tiray vivant : Mais nonobftant !e bon fecours que jeluidonnay, qui fit bien celïer fa perte de fan^, fon flux de ventre ayant toujours continué, elle ne laiflfa pas que de mourir , le fixiéme jour après que je l’eus ainfi accouchée, la nature n’ayant pal pu réfifter à l’excès de deux évacuations fi confiderables , qui en cet état , étant chacune en particulier mortelles d’elles-mêmes, contri¬ buèrent d’autant plus, fuccedant &c étant jointes Tune à l’autre, à faire mourir cette femme. Observation X L 11. D'une femme qui eut un laborieux travail, à caufe de lrécoulement prématuré des eaux de fon enfant\ * LE 7. Oêlobre iéyi.j’ay accouché une femme qui avoir vuidé toutes les eaux de fon enfant, qui s’étoient écoulées fubi- tement fans aucune douleur, trente heures auparavant, & fans aucune manifefte dilatation de la matrice , qui ne commença à s’ouvrir qu’incontinent après leur entier écoulement, comme il arrive ordinairement en ces fortes d’occafions , où le travail de la femme eft prolongé, &C rendu beaucoup plus laborieux dans le premier accouchement, que dans les fuivans ; car les eaux de Fenfant s’écoulant ainfi prématurément, à caufe de la foiblefle des membranes qui les contiennent, devant que les douleurs qui contribuent à la dilatation de la matrice, ayent précédé, pour lors l’enfant y reliant enfermé à fec, en eft biea plus difficilement expulfé par les douleurs, qui ne deviennent ordinairement bonnes, qu’après l’entier écoulement des eaux; joint à cela que l’orifice interne de la matrice, qui n’a pas encore été jamais dila-té, s’ouvre alors bien plus mal-aifément» <