Les anévrysmes peuvent-ils guérir spontanément? Par quels procédés? : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 août 1838 / par Brengues (Antoine).

  • Brengues, Antoine.
Date:
1838
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Les anévrysmes peuvent-ils guérir spontanément? Par quels procédés? : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 août 1838 / par Brengues (Antoine). Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    18/38 (page 12)
    au-dessus de rcxtrémitc sternale de la clavicule droite, qui éfaif légèrement sortie de son articulation ; l’épaule de ce coté était plus élevée que l’autre. Les symptômes s’accrurent d’une manière consi- dérable à la suite d’un exercice violent auquel le malade se livra vers le commencement de l’année qui précéda sa mort. La douleur avait beaucoup augmenté dans les environs de la tumeur; la respiration était sidlante , difficile et précipitée ; le pouls dur et plein. Le soulagement très marqué qui avait été obtenu précé- demment par des saignées copieuses et fréquentes , fut produit de nouveau par le même moyen , et l’on réitéra l’opération autant de fois que le permirent les forces du malade. 11 se soumit à une diète très sévère , consistant principalement en de légers bouillons et en d’autres liquides adoucissans. On apporta une grande atten- tion à l’état du ventre ; on défendit tout exerciee du corps , toute agitation de l’esprit , toute cause enfin propre à augmenter faction du système sanguin. Quelques semaines avant la mort, la gêne de la déglutition n’était plus si grande et le volume de la tumeur avait tellement diminuée qu’elle n’était plus visible , et qu’à peine si l’on pouvait la sentir au-dessus de la clavicule. L’épaule avait repris sa situation naturelle, et la pulsation qui avait lieu dans la poitrine avait également éprouvé une diminution surprenante. Toutefois la diffi- culté de respirer avait augmenté; la toux était constante et ressem- blait à celle du croup ; l’expectoration abondante d’nn mucus vis- queux s’elfectuait avec une extrême difficulté. Ces symptômes furent toujours soulagés par la saignée; mais l’irritation constante produite par la toux et l’augmentation de la difficulté de respirer , épuisèrent graduellement les forces de la vie, et le malade mourut avec tous les signes d’un asthme invétéré. La tumeur observée précédemmenf au-dessus de la clavicule avait entièrement disparu avant la mort. A fouvcrturc du cadavre , on découvrit qu’un anévrysme avait existé à la partie antérieure delà crosse de l’aorte, près de l’origine de l’artère innominée ou bracbio-ceplialique. Il avaiteulieu en haut et en dehors, et sa partie la plus élevée était située immédiatement