Étude sur le croup après la trachéotomie : évolution normale, soins consécutifs, complications / par le Dr Sanné.

  • Sanné, Albert, 1839-
Date:
1869
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Credit: Étude sur le croup après la trachéotomie : évolution normale, soins consécutifs, complications / par le Dr Sanné. Source: Wellcome Collection.

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    — 146'— lanl fuL laissé seul pendant quelques instants, la frayeur suffît pour lui causer une convulsion très-intense qui dura environ dix minutes ; on eut beaucoup de peine à le rap- peler à la vie. L'observation 29 montre unepettie malade extrêmement nerveuse, chez laquelle la canule ne pouvait être éloignée plus de quelques secondes sans que l'asphyxie arrivât, et cependant elle poussait des cris perçants et criait à haute voix: Ma canule! ma canule ! La plaie se rétractait avec une énergie très-grande et la réintroduction de la canule devenait fort difficile; aucune autre lésion n'existait, sauf un bourgeon charnu qui fut arraché à plusieurs reprises et dont la disparition n'amenait qu'une bien faible amé- lioration; la paralysie diphthérique avait cessé. On en était arrivé au point de n'avoir que le temps bien juste de faire les pansements. Tous les moyens ayant échoué, il fut résolu de tenter, coûte que coûte, de laisser l'enfant sans canule, tout étant bien préparé d'ailleurs, pour lui porter secours si les accidents devenaient trop sérieux. On était alors au centième jour de l'opération. Le ma- tin, je retirai la canule et je restai à côté de l'enfant, prêt à refaire la trachéotomie s'il était nécessaire, mais résolu à triompher des craintes ou de la mauvaise volonté de ma pettie malade. Le succès répondit à mon attente au delà de toute espérance ; l'agitation, les contorsions ordinaires ne manquèrent pas; l'enfant demanda sa canule, pleura, supplia ; l'oppression fut très-intense, s'accompagnant de tirage, mais sans aller jusqu'à l'asphyxie. Le cachet spas- modique et réellement hystérique de ces phénomènes devint encore plus manifesie : chaque inspiration s'ac- compagnait d'un bruit analogue à un violent sanglot, la face se contractait énergiquement surtout à droite. Au bout de peu de temps le calme revenait pendant un in-