Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 24 juin 1840, / par Jules Lenepveu, de la Châtaigneraye ... Considérations sur les fistules réno-pulmonaires. ... [etc].

  • Lenepveu, Jules.
Date:
1840
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Credit: Thèse pour le doctorat en médecine : présentée et soutenue le 24 juin 1840, / par Jules Lenepveu, de la Châtaigneraye ... Considérations sur les fistules réno-pulmonaires. ... [etc]. Source: Wellcome Collection.

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    de couteau entre la neuvième et la dixième cote , (lu côté droit. Le blessé ne tomba pas sur le coup. On le transporta à l’hôpital; il rendit ses excréments et le6 urines involontairement; il était froid , presque sans pouls, et si faible qu’il pouvait à peine respirer. Comme il ne sortait pas de sang de la plaie, on l’agrandit; le malade donna peu de signes de sensibilité. Une heure après sa blessure, il mourut sans avoir eu de crachement de sang. On ouvrit son cadavre. Ue ventre n’était ni tuméfié ni tendu; la plaie pénétrait dans la par- tie inférieure de la poitrine, traversait la portion musculaire du dia- phragme, une portion du foie dans une longueur de deux travers de doigt, et le rein d’avant en arrière dans sa partie supérieure ; elle per- çait encore la partie du diaphragme située derrière le rein , et se termi- nait près delà douzième vertèbre dorsale, où le tronc du nerf intercos- tal, un rameau delà veine azygos, et les muscles qui l’avoisinent, étaient blessés. Quoique tant de parties eussent été lésées, aucun vaisseau im- portant n’avait été ouvert ; mais, pendant le peu de temps que le blessé vécut, il s’était écoulé, par les petits vaisseaux divisés, une quantité de sang aussi grande que celle qui pourrait être fournie par une plaie des vaisseaux émulgents ou de la veine cave ; car, après avoir soulevé les intestins, dont la surface était couverte de sang, on trouva sous ces viscères , et surtout dans le bassin , environ deux livres de sang épan- ché, qui était encore liquide et presque sans caillots; la vessie, petite et revenue sur elle-même , contenait peu d’urine qui n’était pas en- sanglantée. L’hémorrhagie intérieure et excessive fut donc la cause de la mort du malade; et quand il n’y aurait point eu d’épanchement de sang, l’é- tendue et la profondeur de la plaie, le nombre et la nature des parties qu’elle intéressait, l’auraient rendue mortelle en causant d’autres acci- dents. L’ouverture du cadavre a été utile en ce qu’elle a fait connaître et la source de l’épanchement qu’on aurait pu attribuer à la lésion des gros vaisseaux, et le trajet de la plaie qu’on aurait pu croire bornée à la poitrine ou au foie, sans avoir intéressé le rein.