Volume 1

Traité de matière médicale / ... Traduit de l'anglois sur la seule édition donnée à par l'auteur à Edinbourg en 1789; par M. Bosquillon.

  • Cullen, William, 1710-1790
Date:
1789-1790
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Traité de matière médicale / ... Traduit de l'anglois sur la seule édition donnée à par l'auteur à Edinbourg en 1789; par M. Bosquillon. Source: Wellcome Collection.

    14/458 (page 2)
    p connus d’abord, tous les monumens qui nous reftent lui* les progrès des arts parmi les hommes , nous apprennent que la médecine & la tonnoilfance des médicamens ont eu part à ces progrès, & nous per- fuadent que de tout temps la violence du mal, que Ton ne pouvoit combattre que par peu de remèdes, a dû engager les hommes à faire des efforts continuels pour augmenter le nombre des derniers. L’on ne (ait pas exactement quelle a été , dans les premiers temps, la marche de ces progrès dans les différentes contrées. Les plus anciens monumens ne remontent pas plus haut que l’Egypte, où les arts furent d’abord cultivés} mais nous avons peu da détails, fur leur état particulier dans cette contrée , qui (oient dignes de nous arrêter : quant à la méde- cine en général, il eft inutile de rechercher ce qu’elle fut alors, parce que l’on fait qu’elle étoit aftreinte a certaines loix, qui ont néceflairement dû mettre des obftacles à fes progrès, ôc l’empêcher de (e per- fectionner. Nous n’avons pas d’hiftoire exaCte qui nous ap- prenne que la médecine ait formé un art exercé par une clafiè particulière d hommes, avant le temps oit les prêtres d’EscuLAPE en furent chargés chez les Grecs. Il paroît que ces prêtres furent quelque temps les feuls, ou au moins les principaux médecins de cette contrée j il eft à préfumer que, comme cet état étoit lucratif, ils firent des efforts pour s’en inftruire * & en conféquence pour étendre Ce augmenter les connoiflances qu’ils avoient des médicamens. Il eft donc probable que l’on confervoit dans les temples d’Efculape une maffe de connoiffances qui fe tranf- mettoit de génération en génération, Sc que ces temples furent aufti les principaux moyens de con- lerver les notions que 1 on pouvoit avoir (ur la ma- tière médicale j car l’on (ait que ceux qui avoient été guéris par les remèdes prefcrits dans ces temples,