Quelques mots sur les causes et le traitement de la diarrhée et de la dysenterie, considérée spécialement chez les marins en station aux Antilles : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 31 janvier 1837 / par Edme-Théodore Raveneau.

  • Raveneau, Edme Théodore.
Date:
1837
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Credit: Quelques mots sur les causes et le traitement de la diarrhée et de la dysenterie, considérée spécialement chez les marins en station aux Antilles : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 31 janvier 1837 / par Edme-Théodore Raveneau. Source: Wellcome Collection.

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    Si la dysenterie était contagieuse, elle se transmettrait d’un malade à l’autre dans les hôpitaux où les latrines sont les mêmes pour tous, où généralement les mêmes garnitures servent à tous ceux ceux qui se succèdent dans le même lit, où les hommes communiquent tous les uns avec les autres. ' A bord des navires en station dans nos Antilles, elle ne resterait point bornée à un petit nombre d’hommes, comme cela a lieu le plus ordinairement. Cependant il est des cas, dans les grands rassemblements d’hommes placés tous dans des conditions semblables, comme à bord d’un navire, dans une prison, où on la voit quelquefois sévir sur beaucoup d’indi- vidus. Get état de propagation de la maladie est alors déterminé par un véritable foyer d’infection, soit qu’il résulte de l’altération de l’air par les émanations qui se dégagent des personnes en proie à la dysen- terie, soit qu’il provienne des déjections des dysentériques, amassées en grande quantité dans des espaces étroits dans lesquels l’air est difficilement renouvelé, surtout dans les saisons et dans les climats chauds où leur décomposition est plus rapide. Le plus ordinairement la production de semblables foyers d’infection est le résultat du defaut d’emploi des moyens conseillés par l’hygiène. TRAITEMENT. Les anciens, d’après leur opinion sur la dysenterie, ne voyaient d’autre but, dans le traitement, que celui d’évacuer la matière putride qui causait la maladie; aussi avaient-ils recours aux vomitifs et aux purgatifs. Pinel conseillait l’usage des doux laxatifs, des eme- liques dans quelques cas, et des toniques vers la fin de la maladie. M. Broussais, le premier, a tracé les règles que l’on suit aujour- d’hui dans le traitement de la colite. Epargner à la membrane phlogoséc la presence des corps etrangers qui pourraient en augmenter l’irritation ; lui faire parvenir ceux qui jouissent d’une propriété opposée ; attaquer l’inflammalion par les