De la tuberculose pulmonaire chez les arabes : de son étiologie, de sa prophylaxie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 21 décembre 1905 / par F. Bonfils.

  • Bonfils, F., 1879-
Date:
1905
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Credit: De la tuberculose pulmonaire chez les arabes : de son étiologie, de sa prophylaxie : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 21 décembre 1905 / par F. Bonfils. Source: Wellcome Collection.

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    donc pas du pouvoir immunisant contre le bacille de Koch. L’idée émise par M. Gambarini dans la Gazette médicale de Paris sur la syphilis, comme élément provocateur de la tu- berculose, mérite d’attirer notre attention. Elle a été fréquem- ment observée chez les Arabes tuberculeux et si nous ne la considérons pas comme une cause provocatrice, du moins pensons-nous quelle constitue un élément susceptible d ag- graver l’évolution et par suite le pronostic de cette affection. La plupart des malades, entrant dans ce cadre, quoique sou- mis au traitement spécifique intensif, à l’hôpital civil de Mus- tapha, ont succombé dans l’espace de quelques mois à leur affection. Comment donc expliquer ce réveil de la tuberculose chez les Arabes et sa généralisation si prompte ? Les différentes causes de la généralisation de la tubercu- lose pulmonaire chez les indigènes et notamment chez ceux qui habitent les villes résident surtout dans un manque pres- que absolu d’hygiène et dans l’absence de toute prophylaxie. Remarquons tout d’abord, 'qu’avant la conquête et même pendant les premières années qui suivirent, les Arabes fré- quentaient peu les grands centres d’agglomération. Puis lorsqu’ils se furent décidés à quitter, les uns la vie nomade de l’au-delà des hauts plateaux, les autres l’air vivifiant des sommets montagneux, ils formèrent dans les villes des quar- tiers retirés éloignés fies Européens. On sait ce que sont ces quartiers arabes certes, originaux pour le voyageur mais combien dépourvus de toute hygiène ! De loin, c’est une chevauchée de maisons, des amas cubi- ques de constructions paraissant jetés au hasard, ne laissant entre eux que d’étroites ruelles au fond desquelles le soleil ne pénètre jamais. Le passant cherche en vain des yeux quelque coin de ciel, ce ne sont que voûtes au-dessus de sa tête, enjambements d’une maison sur l’autre, contreforts avancés tenant par des prodiges d’équilibre. L’intérieur des