Observations importantes sur le manuel des accouchemens. Première partie [-seconde partie] ... / Traduite du latin ... par Jacques-Jean Bruier d'Ablaincourt.

  • Deventer, Hendrik van, 1651-1724
Date:
1739
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Credit: Observations importantes sur le manuel des accouchemens. Première partie [-seconde partie] ... / Traduite du latin ... par Jacques-Jean Bruier d'Ablaincourt. Source: Wellcome Collection.

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    engager les Sages-Femmes à demander de bonne-heure^ & à recevoir avec docilité les avis d’un Médecin habi¬ le 3 ou d’un Accoucheur expérimenté, lorsqu’elles ont quel¬ ques difficultés. Sans cette précaution elles s’expofent à faire des fautes irréparables. IX, Il faut qu’une Sage-Femme foit bienfaifante, obligeante > compatijfante. Il n’y a que l’appas d’un gain infâme qui puiffe faire abandonner dans le travail une femme pauvre, pour en fecourir une riche. L’une & l’autre font l’Image de Dieu , qui fçaura récompenfer avec ufure celles qu’une charité bien-faifante aura rendu indifferente à la modicité de la ré¬ tribution pour fauver la vie à une mere pauvre * ou à fon enfant. Ce n’eft pas à dire qu’une Sage-Femme,ou un Accou¬ cheur * ne puiffe laiffer une femme en travail pour en allée fecourir une autre , pourvu qu’on laiffe quelque perfonne intelligente auprès de la première. Ce principe blefferoit fouvent la charité & lajuftice : par exemple 3 une Sage-Fem¬ me appellée pour une femme en travail voit après un mûr examen que tout va bien ; mais que les douleurs ne font pas affez fortes pour l’accoucher 5 pendant ce tems une femme qui eft menacée d’un accouchement laborieux par la mau- vaife fituation de l’enfant , l’appelle 5 fçaehant qu’une Sage- Femme moins habile quelle délivrera aifément la première femme ^ & qu’une autre ne pourroit délivrer la fécondé , elle eff obligée en confcience d’abandonner la première à la Sage-Femme moins habile & d’aller fecourir la fécon¬ dé „ quoique pauvre 5 car tous les hommes font égaux aux yeux de Dieu ? & l’on n’eft point exemt de péché quand on ne fait pas ce qu’on peut. Mais fï le hazard vouloit qu’une femme opulente & une pauvre fuffent dans un danger égal * &: que toutes deux lui aemandaffent du fecours , elle doit fans aucun égard à la fortune de l’une & de l’autre fecourir la première qui s’eft adreffée à elle à moins que quelque raifon particulière differente