Études anatomiques et pathologiques des grandes lèvres : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 28 août 1852 / par Alphonse Morpain.

  • Morpain, Alphonse, 1826-1870.
Date:
1852
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Credit: Études anatomiques et pathologiques des grandes lèvres : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 28 août 1852 / par Alphonse Morpain. Source: Wellcome Collection.

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    On opère très-facilement cette séparation avec le manche du scalpel. La face postérieure est aussi libre d’adhérences dans sa moitié su- périeure ; là, on l’isole aisément avec la pulpe du doigt; mais dans sa moitié inférieure, c’est-à-dire depuis le niveau du méat urinaire jusqu’au niveau de la fourchette, elle adhère à la face inférieure de l’aponévrose superficielle. Il faut disséquer, pour séparer ces deux plans membraneux l’un de l’autre, et il existe même un point au ni- veau de l’insertion ischio-pubienne du corps caverneux où cette sé- paration est impossible : là, en effet, les deux plans se confondent dans une insertion unique. Le bord externe du sac est libre dans sa moitié supérieure ; mais à partir de l’insertion du corps caverneux, il s’implante sur la branche ischio-pubienne. Il en résulte que ce bord constitue en haut une espèce d’arcade à concavité externe et inférieure, arcade dont l’extrémité supérieure s’insère sur le pilier externe de l’anneau, et dont l’extré- mité inférieure adhère à la branche ischio-pubienne. Pour préparer cette arcade, il suffit d’enlever la peau et quelques vésicules adipeuses; on voit alors un cordon épais, blanc et concave, sous lequel on introduit le doigt avec la plus grande facilité, ce qui permet de soulever la moitié supérieure du sac aussi aisément qu’on soulève chez l’homme le cordon et les euveîoppes au-dessous de l’an- neau inguinal. Le bord externe du sac est convexe dans sa moitié supérieure; il est en continuité avec le fascia superficialis du mont de Vénus, re- çoit même quelques fibres qui proviennent du ligament suspenseur du clitoris ; il est séparé du bord correspondant de son homologue par un espace anguleux dont l’ouverture est dirigée en haut, espace qui occupe la masse adipeuse du mont de Vénus. Dans sa moitié inférieure, le bord externe du sac s’amincit, adhère au derme de la grande lèvre, dans le sillon qui la sépare de la nym- phe. L’extrémité postérieure du sac offre une gouttière fort aiguë, dont l’ouverture est dirigée en haut et en avant. A ce niveau, le feuil- let antérieur et le feuillet postérieur convergent très-obliquement