De la trachéotomie dans le cas de croup : observations recueillies à l'hôpital des Enfants Malades, années 1857 et 1858 (1er semestre) : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 13 août 1858 / par Auguste Millard.

  • Millard, Auguste.
Date:
1858
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Credit: De la trachéotomie dans le cas de croup : observations recueillies à l'hôpital des Enfants Malades, années 1857 et 1858 (1er semestre) : thèse pour le doctorat en médecine, présentée et soutenue le 13 août 1858 / par Auguste Millard. Source: Wellcome Collection.

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    — Î9 — condUioris, et on se rappellera que les faits sont d accord avec la théorie pour démontrer que, Plus les enfants sont jeunes, Plus l’opération est difficile et dangereuse, à cause de l’exiguïté de la trachée et de l’étroitesse de la région où doivent manœuvrer les instruments ; 2° Plus les accidents immédiats sont redoutables; 3° Plus les suites de l’opération sont incertaines, à cause de la dif- ficulté de l’alimentation, de l’indocilité des sujets, et surtout à cause du défaut de résistance vitale, qui donne une grande gravité aux complications même les plus légères; 4” Plus les chances de lièvres éruptives ou de convulsicns sont multipliées. C. Le tempérament et la conslilution des sujets ne donnent lieu qu a des considérations tout à fait banales; il y a presque de la naïveté à dire que les tempéraments sanguin et lymphatico-sanguin seront préférables aux autres, qu’il faudra se défier des traces de la scro- fule, d’un rachitisme prononcé, et enfin que, d’une manière géné- rale , plus la constitution sera forte, mieux elle permettra aux enfants de lutter contre les causes de mort qui accompagnent ou suivent la trachéotomie. C’est sans aucun doute à leur vigueur peu commune que des enfants comme E. L (obs. 2) , opérée deux fois avec succès , que celles des observ. 4 , 5 et 6 ont dû de pouvoir triompher d’accidents graves, auxquels auraient pro- bablement succombé des sujets plus faibles. Pourtant la force de la constitution, si elle aide puissamment, n’est pas indispensable au succès. Je vois dans la thèse du Bataille (1853) qu’une opérée de 7 ans passa, à la fin de sa convalescence, dans le service des scro- ful euses. D’après les renseignements que j’ai pris, elle y resta trois ans, ce qui donne à penser que son affection n’était pas des plus légères. Parmi les cas de guérison de l’année 185G, figurent égale- ment deux garçons de 4 ans (obs. 4 et 0 de la thèse du D'’ André), mentionnés, l’un comme rachitique, l’autre comme très-rachitique.